Le Colonel à la retraite Ouloto Tiédé Victor, ancien officier des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), décédé le 6 mars 2025, a été inhumé le samedi 3 mai 2025 à Klaon, dans le département de Toulepleu. À ses côtés, une foule dense, composée de membres du gouvernement, de présidents d’institutions, de délégations régionales venues du Grand Ouest (WE et Dan), du Nord (Sénoufo) et du Centre (Baoulé), réunis dans une atmosphère de deuil et de communion.
Si le président Alassane Ouattara et la première dame Dominique Ouattara avaient rendu visite au patriarche dans ses derniers jours à l’hôpital, leur proximité ne s’est pas arrêtée là. Dès l’annonce du décès, la solidarité institutionnelle et citoyenne s’est manifestée autour de la famille Ouloto, notamment autour de la ministre d’État Anne Désirée Ouloto, fille du défunt.
Dès le 19 mars, sans attendre la publication du programme officiel des obsèques, la première dame Dominique Ouattara s’est rendue au domicile d’Anne Désirée Ouloto, accompagnée de plusieurs épouses de présidents d’institutions et de membres de son cabinet. Elle y a remis un appui financier de 5 millions FCFA au nom du couple présidentiel et assuré de sa disponibilité pour toutes les étapes du deuil.
Par la suite, le cortège des personnalités s’est intensifié : vice-président, Premier ministre, ministres, responsables syndicaux, ONG, organisations internationales… Tous ont convergé vers le domicile d’Anne Ouloto à Cocody Ambassades, du 5 au 7 avril, pour la présentation des condoléances.
Les veillées organisées à Yopougon BAE le 12 avril (traditionnelle) et à la paroisse Saint Jacques des Deux Plateaux le 23 avril (religieuse) ont également drainé une assistance marquée par la diversité socioprofessionnelle du pays.
Honneurs
La levée du corps a eu lieu le 29 avril à Ivosep Treichville, suivie, le lendemain, des honneurs militaires au Camp Gallieni. Le même jour, une messe de suffrage a été dite à la paroisse Saint Jacques. Ces étapes, rythmées par les protocoles militaires, ont vu la participation soutenue des autorités étatiques. À partir du 1er mai, le cortège funèbre entre dans l’espace WE par Duékoué. Le long de l’axe menant à Guiglo, puis Toulepleu, les populations se massent pour saluer une dernière fois la mémoire de celui qu’elles considéraient comme un repère.
Le 2 mai, Klaon, village natal du défunt situé à la frontière libérienne, devient le cœur battant du deuil. Des centaines de véhicules, des délégations venues du Guémon, du Tonkpi, du Cavally, mais aussi du Nord, arrivent. Plus de 200 personnes venues de Korhogo rejoignent le village à la tombée de la nuit.
Sous les bâches dressées dans tout le village, les veillées traditionnelle et religieuse s’enchaînent, ponctuées de chants, de danses et d’hommages. Le comité d’organisation, composé en grande partie de cadres locaux, assure une coordination sans faille. Aucun incident à signaler. L’ambiance reste digne malgré l’affluence.
C’est à la Chapelle Notre-Dame de la Délivrance que la messe de requiem a été célébrée, en présence du Premier ministre Patrick Achi, du président du Conseil économique et social Aka Aouélé (représentant le chef de l’État), et de plusieurs membres du gouvernement. Chefs traditionnels du Guémon, du Tonkpi, du canton Bomi et de Toulepleu, tous étaient présents pour entourer la ministre Anne Désirée Ouloto.
Le patriarche Ouloto Victor Tiédé repose désormais au caveau familial de Klaon. Une messe d’action de grâce est prévue ce dimanche 4 mai à la paroisse Saint Kizito de Toulepleu, clôturant ainsi ces deux mois de deuil intense, marqués par une mobilisation sans précédent.
Source Philippe Kouhon