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Autonomisation de la femme : les VBG au cœur d’un atelier à Abidjan

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Du 12 au 13 février 2025, une quinzaine de journaliste ont participé à une formation sur les violences basées sur le genre. Dans le cadre de son projet « A voix égales », qui vise à réduire les stéréotypes de genre dans les médias en Côte d’Ivoire et au Ghana, des femmes journalistes ivoiriennes ont été formées au journalisme sensible au genre et les violences basées sur le genre.

Sous la supervision de la Fondation des Médias en Afrique de l’ouest (MFWA) avec l’appui de Canal France International (CFI), et la collaboration de l’Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et la déontologie (OLPED), des responsables de radio et de télévisions sont venus de plusieurs régions de la Côte d’Ivoire afin d’être outillées sur ces questions.

Pour Isabelle Zongo, consultante média et formatrice pour CFI, ces différentes formations ont été essentielles pour les journalistes surtout pour leur faciliter des compréhensions de genre, d’empowerment, d’autonomisation, mais aussi des questions de violences basées sur le genre tant dans le traitement médiatique que dans la structure organisationnelle même.

« En effet on s’est rendue compte que la majorité des journalistes n’avaient pas une compréhension claire de ce qui était les VGB notamment en ce qui concerne celle qui étaient retenues en Côte d’Ivoire. C’était donc opportun pour nous de pouvoir créer ce dialogue et cette compréhension d’une part de ces notions de violence basée sur le genre et d’autre part d’avoir un meilleur aperçu de tous les dispositifs de prise en charge légaux qui sont disponibles, mais aussi de créer et renforcer le lien que les médias vont avoir avec les différents acteurs de leur écosystème »

Sur les questions de VBG, l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire a répondu présent avec une présentation claire de leur association et des actions menées en leur sein. Avec 12 cliniques juridiques reparties dans toute la Côte d’Ivoire, cette association permet de soutenir les personnes survivantes et victimes de violence basée sur le genre classée dans six catégories qui sont : le viol, l’agression physique, la violence psychologique et émotionnelle, le déni de ressource d’opportunités ou de services, l’agression sexuelle (mutilation, harcèlement sexuel) et le mariage forcé.

Le Lieutenant Yapi du 35ième arrondissement dans la commune de Cocody, point focal de VBG, a énuméré les différentes prises en charge qui sont faits sur une personnes victime de VBG. « il y a 4 types de prise en charge, psycho social, médical, juridico judiciaire et économique », a-t-il indiqué insistant sur le fait qu’il faut aller au commissariat dès que quelqu’un est victime de VBG. Les participantes sont ressorties de ces deux jours de formation complémentaires, enrichies avec des nouvelles notions.

La représentante de MFWA, Mia Ewagnignon, a confié qu’au-delà du développement personnel, cette formation a pour objectif de donner les rudiments nécessaires aux femmes journalistes de jouer un rôle clé dans la promotion de l’égalité tout en sensibilisant leur audience et influençant les narratifs médiatiques pour lutter contre les stéréotypes et la discrimination.

Elle a ajouté que sa structure attend des bénéficiaires de la formation qu’elles appliquent les connaissances acquises dans leur travail quotidien, qu’elles sensibilisent leurs audiences sur les enjeux liés à la thématique de l’autonomisation.

Sandra KOHET