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Togo- 8 morts, 10 blessés dans les rangs des Forces armées togolaises dans une attaque terroriste

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L’Etat togolais a commencé à livrer des détails autour de l’attaque djihadiste perpétrée dans la nuit du mardi au mercredi 11 mai 2022 contre un poste de sécurité installé à Kpékpakandi (dans la Préfecture de Kpendjal, canton de Kondjouaré, Nord-est du Togo). Des informations livrées par le ministre Yark.

Selon des informations fournies par le Gal Yark (ministre de la Sécurité et de la Protection civile) au confrère «RFI», la nouvelle attaque dans le nord-Togo a provoqué au moins «08 morts, 10 blessés dans les rangs des FAT (Forces armées togolaises)». Un bilan très provisoire et sujet à de rapides évolutions, au regard de l’état de certains blessés, selon des sources hospitalières dans la Région des Savanes.

On en sait aussi un peu plus sur le contexte de l’attaque violente et orchestrée menée contre le poste de sécurité installé à Kpékpakandi. Elle a été menée par des hommes à moto, a confirmé le ministre Yark. L’explosion essuyée par un véhicule militaire togolais en marchant sur un EEI (Engin explosif improvisé) a également été confirmée, en attendant d’autres informations additives officielles.

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021, la localité de Sanloaga (Préfecture de Kpendjal, nord-Togo) avait déjà fait face «à une attaque attribuée à des terroristes». Une menace repoussée avec adresse et vigueur par des éléments des Forces de défense et de sécurité du Togo (selon le Gouvernement), dans le cadre de l’opération Koundjoare. La brève attaque extérieure de Sanloaga avait été attribuée dans un premier temps à des «bandits» puis à des «djihadistes» dans un second temps (selon le discours officiel).

Le Togo a ensuite pris part activement à une opération régionale anti-extrémisme violent. Une action concertée entre 4 Etats qui s’était déroulée du 21 au 27 novembre 2021 concomitamment aux frontières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana. Baptisée opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», cette descente des forces de défense et de sécurité «a permis l’arrestation de 300 suspects» selon le ministère burkinabé de la Sécurité. «Koudanlgou 4» était la suite logique de 3 précédentes opérations conjointes similaires menées par les forces de sécurité et de défense de ces mêmes 4 Etats d’Afrique de l’ouest.

Le Togo s’est par ailleurs doté d’une loi de programmation militaire sur la période 2021-2025. Une grande première dans le cadre de la refondation des FAT lancée en 2014.

Contrairement à son long mutisme de plusieurs jours après l’attaque de novembre 2021 de Sanloaga (Préfecture de Kpendjal, nord-Togo), l’Etat togolais a réagi en début d’après-midi ce 11 mai, après la nouvelle attaque djihadiste de Kpékpakandi. Une sortie officielle opérée par l’entremise d’un laconique communiqué.

«8 morts, 13 blessés»: c’est le bilan officiel et provisoire issu de cette sortie étatique, après la violente attaque de Kpékpakandi. Dans la foulée, le Gouvernement du Togo a appelé ses populations à «ne pas céder à la panique, condamne fermement cette attaque, et appelle à une vigilance accrue et à une collaboration avec les FDS (Forces de défense) pour préserver l’intégrité territoriale du Togo».
Sans s’étendre sur le contexte et contours de cette nouvelle attaque djihadiste, l’Etat du Togo a précisé qu’elle a été perpétrée «aux environs de 3h du matin, dans la nuit du 10 au 11 mai, une violente attaque terroriste opérée par des hommes lourdement armés». Et de préciser que cet acte constitue une «attaque lâche et barbare».
Pour ce faire, le pouvoir central du Togo a réaffirmé dans le même communiqué la «détermination des FDS à mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes», et a «souhaité un prompt rétablissement aux blessés» de cette seconde attaque extérieure.

Une attaque terroriste, un péril régional

Cette seconde attaque djihadiste essuyée par le Togo sur son sol en l’espace de six mois intervient après un premier trimestre 2022 meurtrier pour les FDS du Bénin, face au même péril, dans la partie septentrionale de ce voisin de l’est du Togo.

L’attaque violente et meurtrière de ce 11 mai à Kpékpakandi au nord-Togo survient par ailleurs après une réunion de 48h des Chefs d’état-major de la CEDEAO. Réunion tenue à Accra (Ghana) la semaine écoulée et qui a réaffirmé l’importance et l’utilité de l’alliage option militaire et sensibilisation pour contrer la progression du péril djihadiste du Sahel vers la côte ouest-africaine.

Le Togo, dans le cadre de cette lutte anti-djihadiste est partie à «l’Initiative d’Accra» (née et signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, sur proposition d’Addo Dankwa Akufo-Addo, Président ghanéen). Cette Initiative se veut un mécanisme de riposte à l’insécurité grandissante dans la sous-région ouest-africaine et à la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. Elle promeut pour ce faire une coopération accrue en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays adhérents.

Au regard de l’ampleur grandissante du péril terroriste en Afrique occidentale, «l’Initiative d’Accra» s’est élargie au Bénin, au Mali et au Niger. Au Togo, la matérialisation de cette «Initiative» a été la mise en place du CIPLEV (Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent) qui a «pour mission officielle d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent» sur le sol togolais.

Source: news.alome.com