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Santé- ODAS Côte d’Ivoire lance ses activités de sensibilisation sur l’avortement sécurisé

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Toute femme devrait avoir le droit de pouvoir recourir à une méthode de contraception sûre et efficace afin d’éviter une grossesse non désirée et avoir accès à une interruption volontaire de grossesse sans risque et légale.

Dans l’optique d’atteindre cet objectif, le Centre ODAS (Organisation pour le Dialogue sur l’Avortement Sécurisé), fondé sur les principes et les lois qui régissent les droits en matière de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), procédera au lancement national de ses activités. Les thématiques liées à l’avortement sécurisé dans les pays membre de l’ODAS tels que le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Sénégal, la République Démocratique du Congo le Cameroun et le Madagascar seront à l’ordre du jour. L’hôtel Palm Club de Cocody, accueillera cette rencontre qui s’ouvrira à 8h30.

Composé d’un large éventail d’organisations à but non lucratif, d’organisations communautaires, de partenaires du secteur universitaire et de la santé publique et d’institutions gouvernementales, ce centre s’est assigné pour mission de coordonner les actions régionales et de fédérer le mouvement qui promeut l’accès à l ‘ avortement sécurisé en Afrique Francophone.

Les activités menées par le Centre ODAS prennent en compte les principes qui régissent l’écosystème de l’avortement durable en Afrique Francophone. Mais également, ceux définis dans l’agenda commun à savoir : la fourniture de services, l’environnement légal et politique, la sécurisation des produits, l’engagement communautaire, la recherche, le plaidoyer et la campagne.

L’objectif de cette rencontre, fait savoir le docteur Rougiatou Baldé, directrice du Centre ODAS est de faire connaître la vision et la mission du Centre ODAS aux acteurs de son réseau. Mais aussi, de présenter pour la première fois le comité consultatif du centre ODAS et échanger sur les stratégies et approches de mise en œuvre des activités du centre.

Cette rencontre a ajouté le docteur Baldé, servira également de cadre permettant de recueillir des idées et suggestions en vue du renforcement de la stratégie ODAS.  Mais aussi de collectes d’approches pertinentes de mise en œuvre des activités du Centre. Ladite organisation met un accent particulier sur le renforcement des capacités des femmes et des jeunes afin d’accroître leur demande de services d’avortement tels qu’encadré par les organes internationaux des droits humains.

Etant donné que, les instances internationales, régionales et nationales des droits fondamentaux recommandent de plus en plus aux États de veiller à promouvoir et à protéger la santé et la vie des femmes, même dans les contextes où l’accès à l’avortement est restreint, l’objectif à long terme est de faire du Centre ODAS une structure régionale autonome traitant des questions relatives à l’avortement sécurisé et catalyseur de l’action collective dans la région.

A ce titre, son personnel travaille en collaboration avec Ipas Afrique Francophone pour mettre en place un programme ambitieux de mutualisation des savoirs, de circulation des connaissances, d’apprentissage, de plaidoyer et surtout de renforcement des systèmes de santé et des processus de redevabilité dans la région. Le Bureau Régional d’Ipas Afrique Francophone assure l’hébergement du centre et lui fournit une assistance technique durant sa phase d’incubation.

Selon Population Reference Bureau, dans son rapport 2021, “plus de 227 millions de femmes tombent enceinte chaque année dans le monde et près de 4 grossesses sur 10 sont non désirées et près de la moitié d’entre elles aboutissent à un avortement provoqué.”

En Afrique, plus de 8 millions d’avortements ont lieu chaque année sur le continent africain dont trois quart sont réalisés dans des conditions non sécurisées” soutient PRB qui indique que “15000 décès ont été enregistrés en Afrique en 2017”.

Malheureusement, selon le rapport 2021 de Population Reference Bureau, ” Parmi toutes les régions au monde, l’Afrique possède, selon les estimations, le nombre le plus élevé de décès liés à des avortements atteignant plus de 15000 en 2017, représentant ainsi 7% des décès liés à la grossesse”.

En Afrique, selon PRB, “les avortements non sécurisés ont plus souvent lieu dans les pays ayant des lois restrictives interdisant cette procédure ou ne l’autorisant que dans certains cas”.

Cette rencontre d’Abidjan sera une fois de plus l’opportunité pour les représentants des différents pays qui y prendront part de croiser le regard sur les lois afin de définir un cadre législatif favorable aux IVG et un cadre d’approche pédagogique dans les communautés.

Adam’s Régis SOUAGA