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Santé- Le projet “Aladjé” d’Aidscom pour sauver des vies féminines avec l’avortement sécurisé

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1100 femmes de la région de Gbêkê ont répondu au questionnaire sur l’avortement sécurisé ; et ce, dans le cadre du projet « Aladjé » financé par Global Fund for women et mis en œuvre par l’organisation non gouvernementale, Association ivoirienne pour le développement social et communautaire (AIDSCOM), basée à Bouaké. Djébonoua, Béoumi, Botro, Sakassou, Bouaké sont les départements visités pour recueillir les avis des femmes sur une problématique sociale encore tabou mais pratiquée avec son corollaire de morts.

« On sait que l’avortement est une des cause majeures de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire » indique Désirée Kamana, en charge du projet au sein de l’ONG Aidscom. Ce projet, fait-elle savoir, se résume en une « campagne de sensibilisation pour porter la cause de la femme, de l’avortement et Aidscom a accepté de porter ce projet si important mais marginal. » Les résultats obtenus de l’enquête terrain sont en exploitation mais permettront à terme, après la restitution, de « créer une plateforme de services » pour accompagner les femmes, qui, soutient Désirée Kamana, « n’ont aucune notion de leur sexualité. »

En Côte d’Ivoire, fait savoir le chef du projet « Aladjé », « le taux de mortalité des femmes, chaque année, en ce qui concerne les 15-49 ans, suite à des avortements est de 230 000 cas et 6/10 des cas sont à risque. » La réalité est que les femmes ont un accès limité aux services de santé sexuelle et reproductive.

Il s’agit à travers ce projet, « de réduire le nombre de décès et les incapacités maternelles » et aider « les femmes et les hommes à aller à une sexualité responsable en utilisant les méthodes contraceptives » insiste Mlle Kamana. Elle relève que « l’avortement choque, c’est un tabou mais 90% des femmes le pratique », estimant en cela que « nous avons encore du chemin à faire en Afrique sur la sexualité. » « On confond encore sexe et rapport sexuel » soutient Désirée Kamana pour qui, les jeunes filles ont recours à l’avortement « par crainte des réactions de la famille. » Il n’y aura pas « d’action ponctuelle sinon accompagner, référer vers les spécialistes » les cas de jeunes filles victimes ou auteures d’avortement qui crée des cas de stérilité car, il n’y a pas de suivi médical.

Désirée Kamana salue la Côte d’Ivoire pour l’adoption de textes de loi qui encadrent l’avortement sécurisé dans certains cas comme « la grossesse issue d’un viol, celle qui menace la santé psychique et physique de la mère ou une grossesse qui résulte d’un acte incestueux. » Des acteurs sociaux et leaders d’opinion, guides religieux et chefs traditionnels ont bien voulu se prononcer sur cet épineux sujet qu’est l’avortement.

Adam’s Régis SOUAGA

Laurore
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