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Lutte contre les VBG/ Formation de journalistes et bloggeurs pour intensifier la sensibilisation, 5405 cas en 2020

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5405 cas de violence basées sur le genre ont été pris en charge par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant en 2020, a révélé Bessi Josiane, Directrice du Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Au terme des 16 jours d’activisme, du 25 novembre au 10 décembre 2021, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a jugé bon de former les journalistes et bloggeurs sur le “traitement de l’information relatives aux violences basées sur le genre”.

Cette session a donc eu lieu mercredi 22 décembre 2021, au ministère de l’Enfant, de la Famille et de l’Enfant en présence du Directeur de Cabinet, Djiké Raymond-Claude.

Six types de violences basées sur le genre sont répertoriés, le viol, l’agression sexuelle, les agressions physiques, le mariage forcé, le déni d’opportunités ou de service ou de ressources, la maltraitance psychologique ou émotionnelle.

“Rien ne peut justifier le viol” a indiqué Bessi Josiane. Elle a assuré que le ministère accompagne les filles victimes de viol par acte incestueux duquel résulte une grossesse. En attendant la consolidation des chiffres, en 2021, 3119 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrées.

Bessi Josiane a insisté sur le “consentement” comme “principe du rapport sexuel”. “Sans consentement, c’est un viol” a-t-elle insisté.

“Confidentialité, sécurité, respect, non discrimination” font partie des “principes directeurs des violences basées sur le genre” a indiqué la Directrice du Comité national de lutte contre les VBG.

Elle a expliqué qu’il faut à une victime de viol se présenter dans un centre de santé, au moins 72h après l’acte pour éviter un risque de grossesse, la contraction du Vih-Sida ou des hépatites. Le suivi médical est l’affaire du ministère de la Santé.

Sonia Kouassi, juriste a présenté le cadre juridique de répression des VBG en Côte d’Ivoire. Le Code pénal de 2019 criminalise le viol d’une peine de 5 à 20 ans de prison, ou de la perpétuité en “cas de viol sur mineur ou malade mental ou personne handicapée”, a-t-elle indiqué.

Le viol commis en période de guerre n’est pas prescrit” a soutenu Sonia Kouassi. La juriste a présenté le tableau des actes, souvent posés sans conscience des répercussions.

Le Royaume d’Espagne, par son Ambassadeur, Rafaelo Orliz, présent à cette formation des journalistes et bloggeurs a expliqué que l’Espagne a changé de cadre législatif pour réprimer les VBG. Selon le diplomate espagnol, “le changement de mentalité” fait partie des défis à relever. Pour atteindre cet objectif, il estime que “la communication est essentielle”. ” La lutte continue, c’est quelque chose qu’on doit faire toute l’année” soutient-il.

En Espagne, 37 femmes ont été assassinées et 7860 appels de femmes violentées ont été enregistrés. “Nous sommes tous engagés contre ce fléau” a-t-il assuré.

Des actions sont menées par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant dans la plus grande discrétion pour éviter la stigmatisation des victimes. Toutefois, Nassénéba Touré et ses équipes ont besoin de l’appui de la presse, des médias et des bloggeurs pour l’information des ivoiriens. Un cadre juridique de répression des actes de violences basées sur le genre existe. Désormais, c’est la tolérance Zéro contre les VBG.

Adam’s Régis SOUAGA