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Lutte contre la désertification- La restauration des terres dégradées au coeur des travaux d’Abidjan

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La Côte d’Ivoire est particulièrement fière d’accueillir la 15e Conférence  des  Parties  de  la  Convention  des  Nations  Unies  sur  la  lutte  contre  la désertification et la sécheresse (COP15). Du 9 au 20 mai, les Représentants de 197 pays  seront  amenés  à  définir  un  agenda  d’actions  pour  protéger  notre  patrimoine commun, la Terre. 5 000 participants : des Chefs d’Etat et de Gouvernement, le secteur public,  le  secteur  privé  et  la  société  civile  traceront  le  chemin  d’un  véritable développement durable.  Le thème de la Conférence : « Terre. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère », nous engage. La réalité nous impose d’agir de toute urgence. 
Selon le Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, « le monde est en train  de  franchir  un  point  de  non-retour  en  matière  de  dégradation  des  sols  et  de déforestation ; mais nous pouvons encore inverser cette tendance si nous agissons dès maintenant. »  Aujourd’hui, 20% des terres mondiales sont dégradées, entraînant une perte de 10% du PIB mondial chaque année, et des centaines de millions d’Êtres humains souffrent des effets de la désertification et de la sécheresse. Des phénomènes aggravés par le réchauffement climatique, mais aussi par le développement économique. L’agriculture moderne est  responsable de 80% de la déforestation, de  70% de la consommation d’eau douce et constitue la principale cause de perte de la biodiversité terrestre dans le monde.  Et pourtant, nous ne pouvons renoncer à notre agriculture et à notre autosuffisance alimentaire. Le conflit en Ukraine est venu souligner, avec acuité, l’impératif de sécurité alimentaire, tout particulièrement pour les pays en développement. Nous devons donc repenser  des  modes  de  production  durables,  adaptés  aux  exigences  de  la préservation de notre Terre commune.   La Côte d’Ivoire,  1er producteur mondial de cacao, 1er exportateur mondial d’anacarde, 5e  exportateur mondial d’huile de palme… est  au cœur de cette problématique.  Au cours  des  soixante  dernières  années,  notre  pays  a  perdu  près  de  90%  de  sa couverture forestière. Nous devons faire face aujourd’hui à l’érosion de nos sols et protéger notre patrimoine naturel ainsi que notre biodiversité. Pour promouvoir notre
   capacité  à produire durablement,  nous  avons mis  en  place des  plans  ambitieux  de reforestation, de protection de forêts, de développement d’une cacaoculture durable. Nous nous sommes engagés à atteindre la neutralité en matière de dégradation en restaurant  100%  des  terres  atteintes  et  en  augmentant  de  5  millions  d’hectares  la couverture forestière d’ici à 2030.  Le  Président  Alassane  Ouattara proposera lors du Sommet des Chefs  d’Etat et de Gouvernement qui se tiendra, le 9 mai 2022, en amont de l’ouverture officielle de la COP15, l’Initiative d’Abidjan ou Abidjan Legacy Program, une initiative majeure visant à mobiliser 1,5 milliard de dollars US auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées, renforcer durablement la productivité agricole en Côte d’Ivoire, créer des millions d’emplois pour les jeunes et améliorer la qualité de vie des femmes en milieu rural, principales productrices des denrées alimentaires.   Les mécanismes de solidarité internationale, y compris sur le plan des financements, doivent  pleinement  jouer.  La  préservation  de  la  terre  est  au  cœur  de  toutes  les politiques de développement durable.  En  sa  qualité  de  pays  hôte  de  la  Conférence,  la  Côte  d’Ivoire  entend  s’impliquer pleinement  pour  aboutir  à  des  accords  internationaux  qui  permettront  d’allier  la protection des sols à la mise en place, à l’échelle mondiale, de systèmes alimentaires productifs  et  durables.  C’est  le  sens  de  l’appel  d’Abidjan  qui  sera  soumis  à l’approbation des Chefs d’État et de Gouvernement.
Source: CICG