37è / 180. Voici le classement de la Côte d’Ivoire, qui fait un bond qualitatif de 29 places entre 2021 et 2022 selon le rapport de RSF, Reporters Sans Frontière, organisme international de défense de la liberté de la presse. Au moment où se célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse ce 3 mai 2022, la Côte d’Ivoire peut se réjouir de cette avancée dans l’exercice libre par les journalistes de leur métier.
En 2021, le pays occupait la 66è place/180 pays classés. La célébration officielle s’est déroulée à Abidjan, dans la cour de la RTI en présence de plusieurs invités dont l’Ambassadeur des Etats-Unis, Richard Bell.
A cette occasion, le président de l’UNJCI, l’union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, a présenté un plaidoyer. “C’est une occasion de plus pour rappeler aux gouvernants, la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse” a-t-il rappelé. Et de préciser que ce plaidoyer ne signifie pas “que les professionnels de l’information veulent qu’il leur soit aménagé une sorte de zone de non-droit, un no Man’s land juridique où ils se placeraient au-dessus de la loi.” “Mais du fait que l’information, pour garder sa crédibilité et son utilité sociale, doit être intègre et exempte de toute manipulation ou de toute contrainte” a-t-il précisé.
Avec le pouvoir d’Alassane Ouattara, à l’exception de sanctions pécuniaires et de suspensions prononcées contre des organes de presse par l’autorité nationale de la presse (ANP), aucun journaliste n’a été incarcéré ou tué comme il était devenu coutume du temps du pouvoir de Laurent Gbagbo.
Les conditions de travail sur le terrain se sont plus ou moins améliorées avec la mise en place de la CAIDP, pour aider à l’accès aux documents et à l’information publics. Ce sont ces acquis qui ont permis cette amélioration du classement de la Côte d’Ivoire. Il est évident que des efforts sont encore à faire.
Adam’s Régis SOUAGA
