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FPI- Laurent Gbagbo laisse tomber le masque dans la “guerre” contre Affi

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“La politique, c’est l’art de l’impossible”, avait dit un important homme politique ivoirien. Au moment où on croyait à une impossible réconciliation entre les deux tendances du FPI, divisé, à la surprise générale, Assoa Adou, secrétaire général du FPI Gbagbo ou rien (Gor) a rendu, à la demande de Laurent Gbagbo, une visite inattendue au chef de file du FPI légal, Pascal Affi N’Guessan, lundi 4 janvier 2021.

Personne n’aurait parié sur un possible rapprochement des deux FPI, du moins, pas pour maintenant. Mais, lundi Assoa Adou a conduit une importante délégation du FPI Gor chez Pascal Affi N’Guessan, président du FPI légal, suite à sa sortie de prison.” Le président Gbagbo nous a dit de venir saluer notre frère sorti de prison”, avait déclaré Assoa Adou.

Ainsi à la “demande de Gbagbo” les frères ennemis d’hier se retrouvent, se fréquentent à nouveau. Au regard de ce qui précède, on peut aussi en déduire que c’est à la demande de Gbagbo qu’Affi N’Guessan était durement combattu et traité de tous les noms d’oiseau par Assoa Adou et Co.  Les bisbilles se sont poursuivis au sein de la plateforme de l’opposition où ils n’ont pu taire leurs divergences au point où Assoa Adou et autres Armand Ouégnin d’EDS, proche de Laurent Gbagbo, ont dû prendre leur distance lorsque le porte-parolat du CNT a été confié à Pascal Affi N’Guessan.

Laurent Gbagbo, on peut l’affirmer, a savamment entretenu la division au sein de son parti par pur égoïsme. D’abord pour ne pas se faire oublier. Ensuite pour  rester le seul maître à bord du navire FPI et continuer à jouer un rôle de premier plan sur l’échiquier politique national. Laurent Gbagbo n’envisage pas pour l’heure de retraite politique ou céder la place à une “nouvelle génération” que ne cesse de prôner son successeur à la présidence de la République, Alassane Ouattara. Il compte y continuer à jouer encore un rôle de premier plan. Pourquoi pas revenir au palais présidentiel. Car il continue de ruminer sa défaite à la présidentielle d’octobre 2010. Dans ces conditions, laisser la voie libre à Pascal Affi N’Guessan signifiait une perte d’influence et un frein à ses ambitions.

Surtout que son aventure politique est vendue à ses ouailles comme découlant d’une vision messianique et divine.

Calculateur jusqu’au bout, Laurent Gbagbo  mène la vie dure à Affi N’Guessan au point d’entretenir la division au sein de son parti. Sa stratégie pourrait se résumer à “diviser pour régner”. Et comme on peut donc le constater, la division n’a été profitable qu’à Laurent Gbagbo seul. Tous les militants sont unanimes aujourd’hui, après la guerre fratricide que se sont livrés ses héritiers, montée de toute pièce, qu’aucun cadre n’est à même de diriger ce parti et qu’il faut rendre à “César ce qui est à César”.

Le rapprochement des deux tendances du FPI s’inscrit dans un agenda que Laurent Gbagbo est le seul à connaître. Aujourd’hui que le ciel est clément à son endroit, il prépare le terrain pour retrouver son parti en entier. Dans le cadre du dialogue politique, dans lequel l’opposition pose comme une des conditions son retour  ainsi que celui d’autres leaders de l’opposition, il pourrait être de retour au pays sans passer par la case prison bien qu’une condamnation l’y attend. Ce, au nom de la réconciliation nationale.

I.T