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FACI/ LA DIRECTION DE LA SANTE DES ARMEES AMENAGE SON ARSENAL CONTRE LE VIH/SIDA

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Découvert au Cameroun dans les années 1900, le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), reste toujours le fléau du siècle, face à qui les entités, les organismes, les institutions… s’organisent pour arrêter sa propagation dans le monde. Aujourd’hui, c’est le cas de la Direction de la Santé et de l’Action Sociale des Armées (DSASA), qui organise un atelier de validation de l’indice de pérennité et le tableau de bord de la réponse militaire au VIH/SIDA en Côte d’Ivoire, à l’amphithéâtre du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) de l’Indenié, ce mardi 1er décembre 2020, journée dédiée à la lutte contre le VIH/SIDA. Cet atelier qui s’est tenu en présence du médecin général de brigade YAO N’dri, Directeur Général de la Direction de la Santé et de l’Action Sociale des Armées, est à sa cinquième édition

D’abord, le Médecin Général YAO N’dri dans son discours de bienvenue, a souligné que cet atelier permettra à consolider davantage les acquis. Car pour lui, les enseignements devront être utiles dans le travail quotidien de chacun. Il a aussi souhaité l’application immédiat de ce projet dans l’exercice des fonctions respectives. Avant la proclamation de l’ouverture de la séance, le Directeur Général de la Direction de la Santé et de l’Action Sociale des Armées, a exhorté tous les participants à épouser l’esprit du travail en équipe, afin de produire les résultats escomptés.

Ensuite, monsieur ADJOUA Didié, le représentant du PEPFAR, un partenaire de la Direction de la Santé et l’Action Sociale des Armées, a présenté le tableau de travail du jour. Il a précisé que le système de santé militaire doit reposer sur 13 piliers pour garantir la pérennité.

Ce moment de réflexion a été axé sur quatre (04) points essentiels, à savoir :

  • Le Pilotage et Responsabilisation ;
  • Services et Systèmes de Santé Militaires ;
  • Investissements Stratégiques Efficacité et Financement Durable ;
  • Information Stratégique.

Pour le premier point du jour qui est le pilotage et responsabilité, composé de trois piliers, il ressort que le Ministère de la Défense diffuse largement les informations sur la mise en œuvre des programmes et des politiques concernant le VIH/SIDA. Les rapports d’audit et de programmes sont rendus publics. Des efforts sont menés en vue d’assurer au public l’accès aux données via une distribution-papier, les sites web, la radio ou d’autres méthodes de diffusion de l’information. Cependant, le partenaire militaire ne présente pas de rapports synthèses de dépenses liées au VIH/SIDA.

Le second volet qui s’est articulé sur les services et systèmes de santé militaires, indique que le département de santé militaire dispose  suffisamment de catégories et de quantités de personnels de santé compétents et de volontaires pour fournir des services de soins et de traitement, de prévention du VIH/SIDA de qualité dans les établissements de santé. Malgré cet engouement, sa faiblesse se trouve au niveau des organisations (systèmes de santé, groupes de femmes et de groupes de femmes de militaires) qui n’offrent pas des services VIH/SIDA sans le soutien financier externe des donateurs vers les zones et/ou les populations les plus durement touchées. Ces interventions se font pratiquement à 50 – 89% d’assistance technique du donateur.

Concernant les Investissements Stratégiques Efficacité et Financement Durable, Le corps médical militaire a budgétisé la riposte contre le VIH/SIDA. Il a engagé des ressources et effectué les dépenses appropriées pour atteindre ses objectifs contre le VIH SIDA, alignant son contrôle de l’épidémie sur ses capacités financières. Malheureusement, cette volonté de braver la pandémie, la riposte militaire annuelle s’articule sur un pourcentage financé par l’armée de 0 à 5%. Il existe aussi un mode de fonctionnement qui autorise le cycle de reprogrammation du financement très peu utilisé.

Enfin, parlant de l’Information Stratégique, la direction de la santé militaire collecte, analyse et met en forme, de manière régulière des données sur l’épidémie du VIH/SIDA et leurs effets sur la santé. Ces données épidémiologiques et de santé sur le VIH/SIDA incluent une estimation de la taille des populations-clés, des PVVIH, de l’incidence du VIH, de la prévalence du VIH et des taux de mortalité liés à la charge virale et au SIDA. Ainsi, le portefeuille VIH/SIDA des enquêtes épidémiologiques militaires et les activités de surveillance (ex. développement de protocoles, impression d’outils sur papier, salaires et transports pour la collecte de données, etc.) est financé à plus 90% par les donateurs.

Au terme des présentations de travaux, le partenaire PEPFAR a relevé le point dominant des quatre exposés. Il s’agit des pourcentages énumérés lors des passages. Il ressort qu’il y a encore de gros efforts à fournir pour atteindre l’objectif global qui est de booster les points faibles à rejoindre la famille des points forts. Dans ses propos, monsieur ADJOUA a rappelé que depuis 2016 les efforts sont faits, mais, de gros œuvres restent à réaliser.

Avant de valider les travaux, le médecin général de brigade YAO N’dri s’est exprimé en ces termes : « Au lancement des activités, en début d’année, il vous revenait de réfléchir et d’échanger sur les contours de la problématique de la performance de la réponse des forces Armées dans la gestion de la lutte contre le Sida. Je me réjouis de savoir que vous vous y êtes attelés. L’un des mérites de cet atelier est précisément d’avoir échanger et non pas d’avoir cherché à vous donner des leçons.

Au regard de l’ampleur des riches et féconds échanges qui ont eu lieu ce jour, il me sera impossible de m’étendre sur tous les points de vue qui ont été exprimés. Cela est l’aboutissement de mûres réflexions autour de ces quatre thèmes.

A la lumière des exposés présentés, il est vrai qu’il reste à fournir encore des efforts. Je sais pouvoir compter sur vous pour réaliser ce dernier effort. Nous serons présents pour vous soutenir.

A titre de rappel, au titre du (country operation plan) passé, des réalisations ont été possibles, il s’agit de :

  • La plateforme de charge virale qui sera fonctionnel à partir mi-décembre à HMA ;
  • L’installation des labo-relais ;
  • L’installation d’un conteneur à San-Pedro ;
  • L’installation des équipements de visioconférence dans les structures de santé militaires ».

Le médecin général a rassuré que les idées maitresses et les résolutions prises au cours de cet atelier serviront de guide dans la définition de nouvelles stratégies en vue de renforcer leurs capacités afin de prévenir et lutter contre le VIH dans les armées.

Après la validation des travaux de cet atelier, une photo de famille a constitué le dernier élément de cette rencontre.

BIPA