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Succession de Bédié-Congrès ordinaire du Pdci-Rda/ Yao Basile (Membre du BP) formel : ‘‘La personnalité capable de diriger le Pdci-Rda est le Vice-Président Akossi Bendjo’’

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Yao Basile, anciennement délégué général Île de France, membre du bureau politique du Pdci-Rda, commandeur dans l’ordre du Bélier et conseiller municipal de la commune de Marcory. Dans cet entretien, il n’est pas allé du dos de la cuillère pour donner son choix sur la probable succession du président Bédié, à la tête du Pdci-Rda.

Votre formation politique, le Pdci-Rda est à la croisée des chemins surtout avec le départ brusque de son leader Henri Konan Bédié. Alors quels sentiments vous animent ?

C’est un sentiment de consternation. Je suis bouleversé; et même dévasté. Je salue la mémoire de ce grand homme, de ce patriarche, cet homme de paix, qui a opté pour la non-violence. Je salue également sa mémoire pour dire que c’est une grande perte non seulement pour le Pdci-Rda mais pour toute la Nation ivoirienne.

Après le départ de son président, il faut bien que le Pdci-Rda trouve un leader pour relancer la machine. En votre qualité de cadre du parti, comment peut se faire la succession de Bédié ?

Après l’annonce du décès du président Bédié, c’était la stupeur. On était vraiment sonné, le Pdci-Rda et les ivoiriens en général. Je pense que la succession va se faire en douceur. La preuve, c’est que le respect des statuts et du règlement qui a permis au président intérimaire Philippe Cowpli-Bony d’accéder à la présidence du parti. Donc aujourd’hui, on peut être en droit de dire que les choses se passent bien. Je peux même ajouter que l’intérim s’est passé en douceur parce que les textes ont été appliqués. C’est dire qu’en cas de vacances ou d’empêchement, c’est le doyen des Vice-Présidents qui gère l’intérim. C’est ce qui a été fait et le Vice-Président Philippe Cowpli-Bony a accepté de conduire le Pdci-Rda jusqu’au prochain congrès pour l’élection du nouveau président. Tous les militants étant à l’épreuve, sont conscients que la succession du président Henri Konan Bédié est une évidence. Cette succession va se faire en accord de l’application de nos règlements et statuts. Ainsi, les états-majors qui se sentent capables de succéder à Bédié sont en ébullition. Et cela se fait de façon discrète pour ne pas choquer l’opinion publique.

Vous parlez du respect des textes pour la présidence du parti, ce qui signifie l’organisation d’un congrès électif. Pourquoi ne pas privilégier le consensus autour d’un candidat pour le porter à la tête du parti ?

Dans notre parti, ce qui nous a toujours guidé, c’est la voix du consensus. Et quand on n’arrive pas à un consensus, on fait appel aux élections. Le Pdci-Rda est une pépinière de matière grise et nombreux sont ces hauts cadres qui ont la capacité, les valeurs et les moyens pour diriger ce parti. Quand on est en grand nombre, je crois que le meilleur moyen de sélectionner, c’est le consensus. Et si le consensus n’arrive pas à se faire, alors on va aux élections.

Vous parlez d’un nombre important de cadres valables à succéder au président Henri Konan Bédié. Pouvez-vous nous donner quelques noms de personnalités ?

C’est une question ouverte. Je le disais tout à l’heure que plusieurs cadres sont compétents pour diriger le parti. On ne peut pas citer tout le monde, mais je vois un homme comme Akossi Bendjo qui est un rassembleur. Un autre comme le Maire Aby Raoul, un jeune loup dans l’ombre. Je vois également le Ministre Kacou Guikahué, qu’on appelle affectueusement ‘‘le Capitaine Courage’’. Voici par exemple pour moi, un tiercé de hauts cadres qui peuvent tous succéder au président Henri Konan Bédié car ils ont la capacité de diriger notre parti.

Parmi ce tiercé, le Vice-Président Akossi Bendjo a des ennuis judiciaires. Cela peut être un facteur qui pourrait l’empêcher de briguer la présidence du Pdci-Rda? 

Bien sûr ! Mais s’agissant des ennuis judiciaires, il n’est pas l’unique cas en Côte d’Ivoire (…) Il y a des personnalités qui ont la même condamnation, mais qui sont présidents de leur parti. On ne va pas citer de noms, mais ces personnes sont toujours dans l’arène politique. Donc, Akossi Bendjo peut devenir chef du Pdci-Rda, car la panacée ne peut pas être quelque chose de nouveau ou extraordinaire.

Que peut être votre mot de fin ?

L’ambiance de paix et de fair-play qui règnent aujourd’hui au Pdci-Rda doit continuer. Nous sommes régis par des textes et attendons de voir ce qui va se passer. La priorité n’est pas les candidatures, mais comment accompagner le président Henri Konan Bédié à sa dernière demeure avec tous les honneurs. Après cette étape, on peut se donner les moyens de pouvoir renouveler la présidence du Parti en allant à un congrès. Le président intérimaire a six (6) mois pour organiser un congrès ordinaire. Cela va-t-il se faire avant ou après les obsèques et l’inhumation du président Bédié ? Je pense que la tête pensante est au laboratoire pour nous sortir quelque chose qui va convenir à tous les militants. Aussi, celui qui va diriger le Pdci-Rda doit-il avoir une vision de conquérant ; car le Pdci-Rda doit être un parti de conquérants. Nous sommes dans la dynamique de la reconquête du pouvoir d’État, il faut une machine conquérante pour aller arracher le pouvoir. Il faut également que cet homme ait des réseaux en Côte d’Ivoire et au niveau international.

Il faut que cette personnalité soit entourée de femmes et d’hommes pour l’accompagner dans cette vision. Enfin, celui qui va diriger le Pdci-Rda doit avoir les moyens et une surface financière stable, car on ne doit pas attendre les cotisations ou la subvention de l’État. On ne doit pas attendre cette subvention qui vient souvent en dents de scie pour organiser une activité politique. Voici en mon sens, la personnalité capable de diriger le Pdci-Rda et le Vice-Président Akossi Bendjo remplit toutes ces conditions.

Source : Le Bélier