Actualité
Révolution numérique- Voici la voie de solution économique proposée par Affi N’guessan et le FPI
Publié
3 ansle
Par
Redaction
Le Front populaire ivoirien (FPI) a choisi de rendre public son projet de société. Les collaborateurs d’Affi N’GUESSAN, à la tête des différentes commissions techniques proposent des réflexions sans faux fuyant sur des questions d’enjeu stratégique pour la Côte d’Ivoire. Dans cette contribution, la révolution numérique est le projet 4 que le FPI rend public afin que le débat se mène. Guillaume Liby estime que la révolution numérique constitue une seconde voie à explorer pour l’essor de l’économie ivoirienne.
DEFINITION ET CONTEXTE :
L’économie numérique ou digitale inclut toutes les activités économiques et sociales qui sont assises ou qui sont largement influencées par les supports et réseaux numériques. C’est le réseau internet, les ordinateurs, les téléphones et tous autres supports électroniques.
Ainsi, l’économie numérique concerne aussi bien les entreprises, les ménages et le gouvernement. Le E-commerce, la E-sécurité, le E-gouvernement, le E-travail comme on a pu le voir à l’occasion du COVID 19 sont des inclinaisons de l’économie numérique.
On peut donc dire que l’économie numérique n’est pas limitée au secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) comme on le pense généralement. Les NTIC sont le moteur de l’économie numérique et donc parties intégrantes de cette économie. Lorsque les ménages, les entreprises, les gouvernements utilisent à fond les NTIC pour mener leurs activités de consommation et de production de biens et services, alors nous sommes en plein dans l’économie numérique.
Ainsi, on ne peut réellement parler d’économie numérique que si le plus grand nombre de personnes et d’entités ont accès aux outils technologiques qui leur permettent d’exécuter des opérations plus nombreuses à partir de ces outils.
La cartographie du numérique pour la Côte d’Ivoire selon l’OCDE (Dynamiques du développement en Afrique 2021) est la suivante avec les chiffres 2019 :
1. Pourcentage de la population utilisant l’Internet: 36% en Côte d’Ivoire contre 33% en Afrique de l’ouest, 30% en Afrique, 52% en Asie du sud-est et 51% dans le monde ;
2. Abonnements haut débit mobile pour 100 habitants : 66 En Côte d’Ivoire contre 37 en Afrique de l’ouest, 37 en Afrique, 82 en Asie du sud-est et 74 dans le monde ;
3. Pourcentage d’entreprises de toutes tailles utilisant leur propre site Web : 18% en Côte d’Ivoire contre 26% en Afrique de l’ouest, 33% en Afrique et 39% dans le monde ;
4. Pourcentage d’entreprises de toutes tailles utilisant le courrier électronique pour interagir avec les clients / fournisseurs: 54% en Côte d’Ivoire contre 56% en Afrique de l’ouest, 60% en Afrique et 66% dans le monde ;
5. Exportations totales de services numériques en dollar : 242millions pour Côte d’Ivoire contre 8 956 millions pour l’Afrique de l’ouest, 23 491 millions pour l’Afrique, 170 696 millions pour l’Asie du sud-est et 2 999 465 millions pour le monde ;
6. Exportations de services numériques en % des exportations totales: 22% pour la Côte d’Ivoire contre 34% pour l’Afrique de l’ouest 25% pour l’Afrique, 22% pour l’Asie du sud-est et 29% pour le monde ;
7. Indice du commerce électronique B2C de la CNUCED: 31 pour la Côte d’Ivoire contre 26 pour l’Afrique de l’ouest, 31 pour l’Afrique, 56 pour l’Asie du sud-est et 55 pour le monde.
Même si ces chiffres sont deçà de ceux de l’Asie du sud-est qui se démarque comme le hub économique le plus High Tech au monde, force est de reconnaitre qu’ils signalent que le pays est prêt pour lancer une économie numérique d’envergure. Il faut donc capitaliser sur cet intérêt croissant du digital et tendre vers les standards asiatiques.
JUSTIFICATION ET MISE EN ŒUVRE
L’économie numérique offre des avantages incontestables, notamment, la création de nouveaux marchés et produits de consommation, l’accroissement de la productivité et la rapidité de dénouement des opérations tant dans le secteur public que dans le secteur privé.
Selon le rapport de la Société Financière Internationale (IFC) intitulé eConomy Africa 2020, Africa’s $180 billion Internet economy future, la croissance de 10% du taux de pénétration d’internet accroit le PIB par tête de 2,5% en Afrique. En Côte d’Ivoire, ceci se traduirait par un accroissement de richesse de 35 000 FCFA par personne. Le PIB nominal croîtrait alors de 920 milliards de FCFA, ce qui ajoute 2,77% aux taux croissance économique du pays.
Ainsi il apparait très clairement que le développement de l’économie numérique est un véritable « un game changer » pour notre pays.
C’est pourquoi le FPI en fait une priorité et propose un programme dénommé « Côte d’Ivoire TECH’ ou la deuxième économie ».
Ce programme s’appuie sur 4 piliers qui sont (1) l’accès universel à internet (2) la rénovation du cadre institutionnel et réglementaire, (3) la digitalisation de toute l’administration publique, (4) l’éducation et la formation.
1. L’accès universel à internet
L’économie digitale nécessite la rencontre permanente entre les outils technologiques et les agents économiques. Ainsi faciliter l’accès à internet pour tous est le meilleur moyen de développer cette économie.
A cet égard, nous lançons le programme « internet, accès gratuit, usage payant ». Cette capacité d’accès à internet va booster à coup sûr les offres des différents opérateurs économiques qui voudront capter cette clientèle connectée.
Ce programme fera l’objet d’un partenariat public-privé avec un ou des opérateurs ayant les capacités financières et techniques pour le déployer et le piloter. Le financement sera assuré par une facturation spécifique sur toutes les transactions du E-commerce.
Ce programme sera initialement déployé à Abidjan pour s’étendre par phase sur l’ensemble du territoire.
Les mesures suivantes seront édictées pour accompagner ce programme :
Révision des mesures d’incitations du VITIB pour y accélérer l’implantation des entreprises du secteur des NTIC ;
Accompagnement financier des Start-ups de toute la chaine de valeur à travers un guichet spécifique du fonds souverain d’investissement.
2. La rénovation du cadre institutionnel et règlementaire
Il s’agit d’établir ou de revisiter les règles de base pour la vitalité et la sécurité de l’économie numérique. Ces lois et règles concernent plus spécifiquement les points suivants :
La protection des données à caractère personnel ;
La régulation de l’accès aux mineurs et personnes vulnérables ;
La lutte féroce contre la cybercriminalité et les usages illicites de l’internet ;
La lutte contre le terrorisme et la propagation des extrémismes ;
Les diffamations ;
Les sollicitations diverses ;
L’encadrement juridique des activités commerciales et financières ;
L’encadrement des activités politiques, les campagnes électorales, les votes, et les proclamations de résultats ;
L’encadrement de l’imposition des revenus générés sur le territoire national par les entreprises hors site.
3. La digitalisation de toute l’administration publique
L’administration publique devra faire sa grande mue. Du recouvrement de l’impôt à la délivrance des documents d’état civil, en passant par l’éducation et la santé, plus aucun secteur ne sera tabou.
Ceci conduira à créer un réseau digital pour toutes les administrations, équiper les services, former le personnel et créer un écosystème dynamique de fournitures de biens et services pour les entreprises nationales du secteur des NTIC.
4. L’éducation et la formation
L’usage et le développement de ces outils nécessitent un minimum d’éducation. Il faut donc introduire dans les curriculums, les modules de formation adéquats dès l’école primaire et organiser des formations qualifiantes adaptées pour le grand public pilotées par les collectivités locales.
RESULTAS ATTENDUS
L’économie numérique est un accélérateur de l’économie générale. En France, elle contribue pour environ 6% au PIB. Elle compte pour 35% du PIB en Chine. Les plus grandes fortunes se font aujourd’hui dans l’économie numérique. Les exemples de Jef Bezos, l’homme le plus riche du monde et Jack Ma l’homme le plus riche de la chine sont édifiants à cet égard. Nous voulons que très vite, cette « deuxième économie » couplée avec l’économie ordinaire trace les sillons d’une croissance économique durable, forte et inclusive.
Guillaume LIBY
Vice Président du FPI
Chargé des politiques économiques et financières
A lire aussi

Publicité

DERNIERES INFO
- Lutte contre la vie chère- Le gouvernement réaménage les tarifs des péages de Singrobo et Attinguié [Communiqué] 6 février 2025
- Korhogo-La population salue le professionnalisme du préfet Epkonon André 6 février 2025
- RÉUSSIR 2025 : Wit Emploi prépare les jeunes à saisir les meilleures opportunités d’embauche de l’année 6 février 2025
- Transport vert- Un séminaire à Abidjan sur la technologie dirigeable pour une réduction des émissions carbone 5 février 2025
- Concours directs- Pr Adama Diawara lance trois concours de l’ENS pour des diplômés, voici les critères 4 février 2025
NOS PARTENAIRES

LAURORE’ TAGS
Affi N'guessan (124)
Afrique (295)
Ahmadou BAKAYOKO (64)
Alassane Ouattara (740)
Amadou Coulibaly (78)
Amadou Koné (332)
Angleterre (83)
Bouaké (263)
Burkina Faso (83)
CAN 2023 (70)
CEDEAO (94)
CIE (108)
Conseil des ministres (79)
Covid-19 (150)
Côte d'Ivoire (4289)
Duekoue (76)
Désobéissance civile (68)
Football (169)
FPI (116)
France (242)
Gendarmerie Nationale (74)
Guillaume Soro (118)
Hamed Bakayoko (74)
Henri Konan Bédié (148)
justice (85)
Laurent Gbagbo (207)
Mali (130)
Ministère de la Santé (80)
ministère des Transports (195)
ok (1251)
Patrick Achi (239)
PDCI-RDA (188)
Pierre Dimba (72)
police nationale (211)
PPA-CI (91)
Présidentielle 2020 (61)
PSG (67)
RHDP (395)
Santé (111)
SODECI (77)
Sport (166)
Sécurité (114)
Sécurité routière (66)
Yamoussoukro (64)
Éducation nationale (93)