Il était attendu, à l’arrivée, il a relevé le défi qui s’imposait à lui, à savoir celui de vaincre le signe indien Baoulé et reverser la région de Gbêkê dans le giron du RHDP. Jacques Konan Assahoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a, patiemment mené la bataille sans relâche dans l’ensemble des circonscriptions électorales de la région.
Député de la circonscription électorale de Diabo-Languibonou, il avait à conquérir l’électorat de Bouaké ville. Et là, il a su bénéficier de l’appui du candidat du RHDP aux municipales, Amadou Koné. Mais, ce n’était pas un acquis car, il restait les sous-préfectures des départements de Béoumi, Botro et Sakassou. Dans ces départements, c’était dans une moindre mesure jusqu’au 2 septembre dernier, du « PDCI ou Rien ». Mais, à force d’arguments tenus, de réalisations, de respect de la parole donnée, de la proximité avec les groupes sociaux, de son entregent, le candidat commis par Alassane Ouattara, président du RHDP, a su fédérer autour de lui.
Victoire
Résultat de la course, 103 726 suffrages exprimés en faveur du candidat du RHDP contre 54 601 suffrages exprimés pour Me Blessy Jean Chrysostome, candidat du PDCI-RDA, qui disait faire acte de candidature pour la « dignité ». Jacques Konan Assahoré a donc su lui démontrer qu’il était un digne fils de cette région.
Le candidat du RHDP, comme pour témoigner de l’accord parfait entre lui et la population de sa région, n’a été dépassé que d’une courte avance par le candidat du PDCI-RDA dans son département de Béoumi. 11 119 suffrages clairement exprimés en faveur de Jacques Konan Assahoré contre 11 374 pour Me Blessy Chrysostome, fils de Béoumi.
Force est de reconnaître tout de même que tout ne fut pas rose. Jusqu’au vendredi 1er septembre dernier, veille du scrutin, il s’en est trouvé des chefs traditionnels pour tenter de ramer à contre-courant de la volonté populaire. Là encore, la volonté divine a été la plus forte. A Diabo, Bodokro où il a été célébré pour ses actions de développement, le nom d’Assahoré rimait avec une autre vision du développement.
Il est venu, a livré une bataille épique et l’a remportée. A l’image du président de la République, Alassane Ouattara, fin technocrate du milieu financier mondial, Jacques Konan Assahoré, a su être pratique. D’ailleurs, en technocrate averti, il a su jouer de pragmatisme en lieu et place de la flagornerie et du faux. Les électeurs ont su le lui rendre en faisant de lui, le vainqueur de cette élection à la tête du conseil régional. Les performances managériales du directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, associées à sa farouche volonté de tirer le développement vers ses parents de la région de Gbêkê, ont achevé de mettre tout le monde d’accord.
Présence continue
Le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, candidat du parti au pouvoir, a allié les exigences professionnelles à la nécessité de la présence sur le terrain. Aucune sous-préfecture n’a été laissée pour compte. le choix du RHDP pour défendre ses couleurs aux élections régionales a été saluée comme une vision politique stratégique. Il fallait rassurer l’électorat Baoulé avec un de ses fils, acquis à la cause du président Alassane Ouattara. Choix judicieux qui a fait mouche! En dépit des petits coups bas, qui ne manquent pas en ces occasions, Jacques Konan Assahoré a vaincu le signe indien. Son bilan de présence auprès des populations de la région, aura plaidé en sa faveur. Résultat des courses, il sera durant cinq ans le président du conseil régional de Gbêkê.
Adam’s Régis SOUAGA
