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Mali | La junte obéit à la CEDEAO et désigne Bah N’daw comme président de la transition

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L’ancien ministre malien de la Défense Bah N’Daw a été désigné Président de la transition

Le chef de la transition militaire Assimi Goïta a annoncé lundi 21 septembre sur les antennes de la télévision nationale malienne, ORTM, la désignation du président de la transition, en la personne de Bah N’daw, ancien ministre de la Défense à la retraite de l’Armée.

Né le 23 août 1950 à San, (Ségou au Mali), le colonel-major à la retraite, Bah N’Daw a fait une brillante carrière au sein de l’armée de l’air, avant de faire valoir ses droits à la retraite. Après son baccalauréat, il est incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973. L’année suivante, il est désigné pour suivre un stage de pilote d’hélicoptère en ex-URSS.

En mars 1976, le jeune militaire N’Daw, alias « Le Grand », intègre la toute nouvelle Armée de l’Air. Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) en 1994. Devenu depuis le mardi 27 Mai 2014, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, il est de la 7è promotion (1973) de l’École militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro. Comme de nombreux cadres de son corps, il est passé par l’ancienne URSS où il a suivi plusieurs stages. Il peut se prévaloir d’une riche carrière militaire. Il a ainsi été, aide de camp du président Moussa Traoré, chef d’état-major de l’Armée de l’Air, chef d’état-major adjoint de la Garde nationale, directeur du Génie militaire, chef de cabinet de défense à la Primature, Directeur général de l’Equipement des armées, chargé de mission au MDAC.

Depuis 2008, le colonel-major Bah N’Daw est directeur de l’Office national des anciens combattants militaires retraités et victimes de guerre (ONAC). Officier de l’Ordre national, il a aussi été décoré de la médaille du mérite militaire et de celle du Mérite national.

Bah N’Daw parle français, russe, anglais et bamanan.

La CEDEAO, lors de sa dernière rencontre avec la junte militaire qui dirige le Mali depuis le renversement d’Ibrahim Boubacar Kéïta, avait sommé les militaires de désigner un président de la transition civil.

Après des manifestions de rue du mouvement politico-religieux et de la société civile, M5, l’armée est entrée en jeu pour forcer le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta, à la démission, le 19 août dernier.

Le Mali fait face à une crise politique doublée d’une insurrection terroriste dans sa partie septentrionale. Les Nations Unies ont déployé une force internationale, la MINUSMA en soutien à la force française Barkhane pour venir à bout de cette occupation terroriste.

La désignation de ce militaire revenu à la vie civile devrait les jours à venir, concourir à la levée de l’embargo de la CEDEAO dont les pays ont verrouillé le Mali dès la chute du président démocratiquement élu.

Mohamed CAMARA, Stagiaire