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Libre expression- Le Porte parole des COGES dénonce le manque de finances et les conditions difficiles

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LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE PATRICK ACHI
Monsieur le Premier Ministre, Je voudrais tout d’abord vous souhaiter mes vœux de bonheur, de santé et de succès de nouvel an et vous féliciter pour les bons résultats enregistrés par vous et votre gouvernement en si peu de temps.
Je sais la place importante que vous accordez à l’éducation, c’est pourquoi je me permets de vous écrire pour porter à votre connaissance les problèmes que rencontre l’école ivoirienne depuis la rentrée scolaire 2021-2022.
En effet, Monsieur le Premier Ministre, nous avons été tous témoins de l’annonce du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA de doter les COGES d’un budget pour les besoins des écoles. On nous avait annoncé 4.7 milliards pour le premier trimestre et 18 milliards pour l’année 2022. Malheureusement nous n’avons à ce jour, reçu aucun versement de la part de l’Etat. Les 4.7 milliards promis pour le 1er trimestre ne sont jamais arrivés. Cela a entrainé, entres autres :
– des écoles sans tables bancs, sans point d’eau,
– des salles de classe sans électricité, sans tableau, sans certains enseignants,
– des salaires de personnels d’appoint impayés,
– des toilettes inutilisables par manque de produits d’entretien, etc.
De tous ces problèmes sus-énumérés, permettez-moi de m’attarder sur trois particulièrement
1. Le déficit d’enseignants. 
Monsieur le Premier Ministre, il y a un déficit d’enseignants dans nos écoles depuis plusieurs années et ce malgré les efforts appréciables du gouvernement. Avant la décision du Président de la république, des enseignants vacataires étaient recrutés et payés par les COGES pour combler ledit déficit, c’est d’ailleurs au vu des montants déboursés par les COGES chaque année pour les vacations, que la Ministre de l’Education Nationale avait acté le recrutement exceptionnel de 10.300 enseignants contractuels.
2. Les sanitaires impraticables 
Monsieur le Premier Ministre, les images des toilettes du lycée d’excellence Alassane OUATTARA de Grand Bassam qui ont circulé récemment sur la toile ont choqué plus d’un. C’est malheureusement la situation dans toutes nos écoles aujourd’hui. Au moment où les cas de COVID-19 ne font qu’augmenter dans notre pays nous craignons pour la santé de nos enfants, des enseignants et des personnels administratifs si rien n’est fait.
3. Les salaires impayés 
Plus d’un an sans salaire pour certains. Oui Monsieur le Premier Ministre, le petit personnel employé et payé par les COGES dans les écoles est sans salaire depuis des mois. Le budget promis par l’Etat sur lequel nous avons compté pour les maintenir ne s’est toujours pas mis en place. Au moment où j’écris ces lignes j’ai une forte pensée pour chacun d’eux et leurs familles respectives.
Monsieur le Premier Ministre, après un trimestre sans budget, le 3 janvier 2022 passé a débuté le 2eme trimestre toujours avec les mêmes questions du quotidien. Comment nettoyer la cour des écoles ? Comment payer le petit personnel ? Comment organiser les compositions ? Comment faire face au déficit d’enseignants ? etc.
Monsieur le Premier Ministre, je ne vous apprends rien, mais un bon résultat scolaire en fin d’année est la résultante de meilleures conditions de travail en amont du personnel administratif, des professeurs et des élèves. Comment voulons-nous avoir de bons résultats si les conditions de travail ne sont pas réunies ?
Monsieur le Premier Ministre les questions sont nombreuses tant les problèmes rencontrés dans nos écoles aujourd’hui sont nombreux. Je me fais donc le porte-parole de toute la communauté éducative pour vous demander d’agir en urgence pour l’école en autorisant le décaissement des fonds promis et attendus aux COGES.
Dans l’attente d’une solution rapide de votre part, veillez recevoir, Monsieur le Premier Ministre, nos salutations distinguées.
   Fait à Abidjan, le 10 Janvier 2022
      Alphonse KOFFI 
      Président de la plateforme 
      Nationale des COGES 
      de Côte d’Ivoire