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Législatives 2021: Terrain difficile pour le RHDP dans les Grands ponts mais espoir permis

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Depuis ce vendredi 26 février 2021, les candidats aux législatives sont lancés à l’assaut des électorats de leur circonscription. Dans les Grands Ponts, le parti d’Alassane Ouattara a confié son destin au ministre chargé de l’Investissement privé Essis Esmel Emmanuel et Assoi Honorine à Dabou commune et Sous-préfectures, Pierre Yourougou à Jacqueville commune et Sous-préfectures et Thompson Emmanuel à Grand-Lahou commune et Sous-préfectures. Ils ont la charge de ramener la victoire au soir du vote du 6 mars 2021.

Il faut le dire tout net. Ce ne sera pas de la sinécure pour le commando de Ouattara. La mission confiée aux hommes et femmes du commando par la direction du parti s’annonce ardue. Traditionnellement, la région des Grands Ponts vote PDCI et FPI. Or l’élection à venir enregistre, après 10 ans de boycott, le retour du FPI Gbagbo ou rien (Gor) dans le jeu électoral, qui pour ces élections législatives alignent des candidats sous la bannière d’EDS. Le FPI proche de Laurent Gbagbo dans sa volonté de ne pas reconnaître le pouvoir d’Alassane Ouattara et réclamer le retour de Gbagbo Laurent en Côte d’Ivoire avait opté pour la politique de la chaise vide. Une posture qui s’est avérée inopérante. Si on en juge par son volte-face.

Le PDCI, en alliance depuis plus de dix (10 ans) avec le RDR pour former le RHDP avec d’autres partis a claqué la porte pour se retrouver dans l’opposition. Une situation qui, de l’avis des observateurs, rebat toutes les cartes. Et la présidentielle dernière a démontré si besoin en était que l’opposition garde encore ses racines bien ancrées dans cette région. Notamment à Dabou où la campagne présidentielle a été fortement perturbée suite au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott du scrutin. Les affrontements communautaires qui s’y sont déroulés peu avant l’ouverture de la campagne présidentielle continuent encore de marquer profondément la ville de Dabou qui sort traumatisée de cette épreuve. Par contre Jacqueville et Grand-Lahou sont restés calmes.

Cependant le parti d’Alassane Ouattara ne va pas en victime résignée. Loin s’en faut! Il peut, de prime abord, compter sur l’expérience des personnalités choisies pour s’imposer dans  la région. Il faut dire que les personnalités désignées pour défendre ses couleurs ne sont pas des novices en politique. Pour la plupart, même s’ils sont à leur première expérience électorale, à l’exception de Pierre Yourougou qui a été candidat malheureux aux municipales à Jacqueville, ils occupent depuis quelques années le terrain politique. Il ne s’agit donc pas de visages inconnus des populations. Esmel Essis Emmanuel, en sa double qualité de coordonnateur régional du RHDP et membre du gouvernement est constamment sur le terrain pour parler de paix, de cohésion et de développement. Assoi Honorine, la seule femme parmi ses candidats a pour elle son courage. Elle a été l’unique candidate à la candidature au RHDP pour le compte des législatives. On la présente comme une battante. Thompson Emmanuel, est un transfuge du PDCI. Il jouit encore d’une sympathie auprès des militants de ce parti.

De l’incapacité de l’opposition à aligner des candidats communs

En plus de certains arguments qui plaident pour eux, pour se faire élire comme les représentants des populations des Grands Ponts à l’Assemblée nationale, les candidats du parti présidentiel pourront s’appuyer sur les importantes réalisations du gouvernement dans la région. De 2011 à 2020, le gouvernement a beaucoup fait pour la région des Grands Ponts. On peut citer, entre autres, comme récentes réalisations, le bitumage de 10 km de voirie dans la ville de Dabou qui a donné un nouveau visage à cette ville qui agonisait. Dabou retrouve toute sa fierté d’une capitale de région. Grand-Lahou  bénéficie d’un investissement (en cours) de 11 milliards de FCFA pour les travaux de renforcement du système d’alimentation en eau potable. La fin des travaux permettra de combler les 40% de déficit en eau. Pareil pour le village de Sassako-Bégnini à 14km de Jacqueville qui a bénéficié d’un château d’eau d’un coût de 500 millions de FCFA. Par ailleurs, l’aménagement de la route Abidjan-Dabou en deux fois deux voies va bientôt démarrer. La route Abidjan-Dabou connaît des embouteillages. Ceci va donc faciliter l’accès aux différentes villes. La démolition des constructions anarchiques en bordure de route est en cours. Grâce aux travaux réalisés, les lignes ont commencé à bouger et le RHDP a conquis des cœurs parmi la population mais aussi parmi les élus dont certains ont déposé leurs valises au parti présidentiel et qui normalement devraient constituer des soutiens de poids aux candidats désignés. Tout comme  l’ancien président du conseil régional des Grands Ponts, Gabriel Yacé et le ministre chargé des grands projets, Dé Claude Isaac, eux aussi coordonnateurs régionaux RHDP, qui batailleront à leurs côtés pour imposer le parti présidentiel à ces joutes électorales.

Les candidats alignés par le RHDP pourront également profiter de l’incapacité de l’opposition à s’accorder sur des candidats uniques comme annoncé par elle. À Grand-Lahou et à Dabou, le PDCI et EDS n’ont pu se mettre d’accord pour désigner des candidats communs capables de porter les couleurs de l’opposition. Tout comme avec les candidats du RHDP, ils devront eux aussi s’affronter entre eux. L’unité affichée à la présidentielle dernière par l’opposition y a pris un coup. Il a suffi d’une élection pour que le mur en  “béton” formé par l’opposition contre le supposé troisième mandat d’Alassane Ouattara se lézarde. Le RHDP, pour sa part, conserve son unité pour aborder cette échéance électorale. Contrairement à plusieurs régions, on enregistre aucun indépendant sorti de ses rangs.

I.T