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Le Chef de l’Etat ivoirien annonce que « les décisions de la CADHP ne sont pas applicables en Côte d’Ivoire »

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La Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples a rendu un arrêt concernant la Côte d’Ivoire en matière de contentieux électoral pour l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale

 Pour la tenue de l’élection présidentielle d’octobre prochain, la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a rendu un autre arrêt après celui en faveur de Guillaume Soro. Cette fois, c’est Laurent Gbagbo qui en est le bénéficiaire.

A contrario, le Chef de l’Etat ivoirien a tenu à apporter des précisions sur la relation juridique entre son pays et cette instance judiciaire africaine sous tutelle de l’Union Africaine.

« Je crois que nous nous sommes déjà prononcé sur la question de la Cour africaine des droits de L’homme et des peuples. Pour nous, ce sont des décisions qui sont nulles et de nul effet et qui porterait atteinte à notre souveraineté » a-t-il tranché.

Le chef de l’Etat ivoirien a expliqué que « sur 54 membres de l’Union Africaine, il n’y avait que neuf pays qui sont membres de la Cour africaine des droits de L’homme et des peuples depuis le retrait du Bénin. Et avec le retrait du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et de la Tanzanie, il ne reste que six membres. 10 pays membres et au départ, quatre se sont retirés, donc il n’y a que six pays qui reconnaissent l’autorité de la Cour africaine des droits de L’homme et des peuples et qui est sous l’autorité de l’Union Africaine. Donc ces décisions ne sont pas applicables en Côte d’Ivoire et ne seront pas appliquées » a-t-il insisté.

Alassane Ouattara a achevé le cycle des visites d’Etat débutées depuis 2012 afin de s’imprégner des réalités du terrain dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire. Il a eu l’opportunité de visiter et animer des meetings dans les 108 départements du pays et impulser le développement.

Samedi 26 septembre marquait la fin de ces visites assorties de livres blanc et de doléances de la part des populations, heureuses de voir pour certaines, pour la première fois, un Chef d’Etat en exercice fouler le sol de leur localité.

L’élection présidentielle ivoirienne est prévue pour se tenir le 31 octobre prochain. En dépit d’un appel à la « désobéissance civile » lancée par Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, soutenu par Guillaume Soro, Affi N’guessan et le reste de l’opposition, aucun des candidats de cette opposition n’a encore annoncé son retrait de la course.

Alassane Ouattara affrontera Affi N’guessan, Henri Konan Bédié et Kouadio Konan Bertin (KKB) dans un scrutin qui aura vu le rejet des candidatures de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly et Amon Tanoh Marcel pour ne citer que ceux-là.

La CADHP avait demandé la réinscription de Guillaume Soro sur les listes électorales, lui qui est en exil en France, depuis son retour manqué dans son pays, le 23 décembre 2019. Il est poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’Etat et des institutions.

Après donc Guillaume Soro, c’est au tour de Laurent Gbagbo de bénéficier d’un arrêt de cette Cour juridictionnelle qui malheureusement, n’aura aucun effet en Côte d’Ivoire.

A.R.S