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Justice- Trois gendarmes devant Anges Kessy suite à la mort d’un jeune “corrigé” au camp commando de Koumassi

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Un interrogatoire, transformé en torture qui s’achève par une mort quelques heures plus tard, hors du lieu de l’interrogatoire, voici la trame de l’histoire qui conduit trois jeunes gendarmes devant le parquet militaire.

Des faits, 3 gendarmes de l’escadron de Koumassi sont devant le tribunal militaire pour “arrestation illégale et coups mortels”.

 

Sieur Kouman Jacques est ouvrier dans un dépôt appartenant à son oncle E. Il est commis à la tâche de livreur. Tout va bien entre l’oncle et son neveu jusqu’au jour où des soupçons de vol pèsent sur le livreur car des boissons de l’entrepôt disparaissaient, apprend Laurore.net.

C’est le germe de la discorde. Il décide alors d’aller très loin dans sa quête pour la vérité. Pour lui faire avouer le délit supposé et confirmer ses soupçons, il sollicite un ami gendarme en service à l’escadron commando de KOUMASSI. Kouman Jacques est arrêté aux premières heures le samedi 28 Mars 2020, et conduit manu militari au camp de la gendarmerie, où il est soumis à un interrogatoire rugueux de la par des « amis de la police » de son oncle. Interrogatoire au cours duquel, le neveu aurait admis sous la contrainte être l’auteur de tous les actes de vol commis dans le dépôt de boissons.

 

Il est ensuite remis à son employeur et à son oncle dans un triste état par les trois « éléments » qui semblent avoir bien assuré la mission. Le même samedi, vers 22 heures, il est retrouvé mort à son domicile. Quatre jours plus tard, la famille, par la voix de son grand-père KKB saisit le parquet du commissaire du gouvernement, Anges Bernard Kessy Kouamé, et porte plainte contre le camp commando de KOUMASSI.

Monsieur le Commissaire du Gouvernement, la famille vient vous voir pour clarifier les raisons de la mort de mon petit-fils”, fait-il savoir. Le Contre-amiral Anges Kessy lui indique la marche à suivre qui aboutit à l’interpellation des trois gendarmes et traduits devant le tribunal militaire d’Abidjan pour coups mortels.

 

Marie-Brigitte KOMONDI