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Justice militaire- Ange Kessi invite les usagers de la route à dénoncer les agents des forces de l’ordre en faute

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Le Commissaire du Gouvernement, Procureur Militaire près le Tribunal Militaire d’Abidjan, le Contre-Amiral Ange Kessi Kouamé, remet le couvert de la sensibilisation des agents des forces de l’ordre et de la population sur les attitudes à adopter dans les rapports entre les deux groupes. Il invite la population à utiliser des numéros de téléphone publiés, pour dénoncer les actes de déviance de certains éléments des forces de l’ordre dans le cadre de leur mission, mais, tout en demeurant respectueux de ceux-ci. Ci-dessous, l’intégralité de son adresse à tous!
“Nous sommes saisis de nombreuses plaintes portant sur le comportement de certains agents commis au contrôle routier.
Il nous a en effet été rapporté que des agents interpellent des usagers, se font remettre leurs pièces et sans dire mot, ils leur tournent le dos.
Lorsque l’usager demande pourquoi l’agent a pris ses pièces ou ce qu’il lui reproche comme faute, ce dernier rétorque ceci: je n’ai rien à vous répondre, ou : je ne cause pas avec vous… Cette façon de se comporter avec la population civile est une mauvaise manière de servir ; il s’agit d’une attitude irrespectueuse et franchement intolérable.
Il est de règle constante concernant la police de la route, que lorsqu’un agent contrôle les pièces d’un véhicule et les saisit, il est tenu, je dis bien il est tenu, c’est-à-dire qu’il est obligé de lui expliquer les motifs ou les raisons pour lesquels il a saisi les pièces. A-t-il contrevenu à un règlement du code de la route passible de retrait de pièces ? L’agent qui ne procède pas ainsi et qui se borne à prendre les pièces et retourner s’assoir ou continuer à siffler d’autres véhicules en ignorant celui dont il vient de prendre les pièces, commet l’infraction de violation de consignes punissable d’une peine de 2 ans de prison sans préjudice des tracasseries et tentative de racket dont il peut être cumulativement poursuivi.
Pour bien remplir leur mission, nos forces ont besoin du respect et de l’adhésion de notre population. Et cela, la hiérarchie de la Direction Générale de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale ne cesse de le communiquer aux agents.
Chers usagers, si un agent des Forces de l’Ordre prend vos pièces et refuse de vous dire pourquoi et vous tourne le dos, garez votre véhicule,
À ABIDJAN, appelez immédiatement les numéros suivants : 0101013645 / 0101013688 / 0505335435 / 0708863031 / 0102501047 / 0748286160.
Le commandant de l’unité de lutte contre le racket a été instruit pour mettre une équipe en place prête à intervenir lorsqu’il est informé d’un tel cas, en vue de constater les faits et au besoin appréhender l’agent fautif.
Si les lignes sont occupées, veuillez appeler le parquet du Commissaire du Gouvernement au 2722423043 où un substitut se tiendra à votre disposition pour se transporter sur les lieux en cas de besoin.
À L’INTÉRIEUR DU PAYS: veuillez vous rendre au bureau du commissaire de police chef de service, de district ou du préfet de police ou veuillez saisir le commandant de brigade ou le commandant de compagnie de gendarmerie. Si toutes ces démarches s’avèrent infructueuses, appelez le secrétariat du Commissaire du Gouvernement.
Si les agents de la Force Publique sont protégés par la loi contre toute agression physique ou verbale, la population civile a également le droit d’attendre des agents des Forces de l’Ordre le même respect et la même considération sans lesquels la nécessaire collaboration entre la population civile et les forces de l’ordre ne saurait prospérer. Si le civil doit vous respecter, vous devez en retour le respecter. Soyons respectueux de la population, c’est à cause de la population civile que notre mission de protection et de défense a un sens. Vous ne pouvez pas interpeller un automobiliste, retirer les pièces de son véhicule et sans rien dire, lui tourner le dos, vous occuper d’autre chose comme si de rien n’était.
Nous rentrons dans une nouvelle année et s’il existe encore dans ce pays qui avance, des agents qui sont en retard sur la mentalité, ils le paieront cher. Je termine pour demander à la population civile : quelles que soient les situations, ayons une attitude respectueuse à l’égard de nos Forces de l’Ordre, ne nous faisons pas justice face à une bavure, une belligérance ou un acte qui peut << chauffer le cœur >>. Gardons le calme face à nos Forces et ayons recours à la procédure que je vous ai proposée.”
Source: SerCom TMA
                     NDLR: Le titre est de la rédaction