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Deuil- Les Armées et le ministère de la Défense rendent hommage au Général Kouamé Akissi

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Le Chef d’Etat-major général des Armées ivoiriennes, le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, en compagnie du directeur de Cabinet du ministre de la Défense, Jean Paul Malan, et les chefs des différents corps de l’Armée, ont rendu un hommage au Médecin-Général de Brigade Kouamé Akissi. La salutation à la famille a eu lieu mardi 22 novembre 2022 au domicile familiale de l’Officier général de l’Armée ivoirienne.

Elle est décédée le 29 septembre 2022. Première femme Générale des Forces Armées de Côte d’Ivoire Kouamé Akissi a tiré sa révérence.

Ce vendredi 2 décembre 2022, les Armées lui diront au revoir sur le plus mythique de leur symbole : la place d’Armes Général de Corps d’Armée Ouattara Thomas d’Aquin.

Née en 1955 à Singrobo, le Médecin-Général de Brigade Kouamé Akissi rejoint l’Ex-Ecole des Forces Armées de Bouaké après un brillant parcours scolaire et universitaire en 1981, alors qu’elle est en 5e année de médecine. Le 23 juin 1983, elle décroche son doctorat de médecine générale.

La toute jeune Lieutenant, est affectée au Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS) le 01 aout 1981 en qualité de Médecin gynécologue. Le défi est grand et les attentes sont nombreuses dans cette sphère militaire dominée par les hommes. Mais n’empêche, à force d’abnégation et nonobstant les difficultés d’ordre professionnel, elle réussit tant bien que mal à se faire un nom. En 1983, elle obtient son brevet de parachutiste. En 1985, Kouamé Akissi est nommée Chef du Département militaire de gynécologie et d’obstétrique. Elle étudie pendant cinq ans à l’université d’Abidjan et de Brest, en France et obtient un certificat de compétence en techniques d’échographie gynécologique. Elle suit ensuite une formation dans le domaine de la santé génésique et en soins pour les patients atteints du VIH/SIDA au Bureau national de la famille et de la population en Tunisie en 1991, 1995 puis 1998. Elle a en outre reçu une formation en gestion des ressources de santé pour les pays en développement à l’université libre de Bruxelles en 1995. L’année suivante, elle est instruite sur l’enseignement de la santé et à la communication sociale à l’université de Liège. Promue Lieutenant-Colonel, elle est nommée coordinatrice de la santé reproductive dans les forces armées. Rôle qui va lui permettre de favoriser l’intégration de sages-femmes au service de santé de l’Armée. De 1997 à 1998, elle intervient de façon active au Centre de Diagnostic et de recherche sur le SIDA à Abidjan.

Après 13 années de bons et loyaux services à la tête de l’infirmerie du Bataillon de Commandement et de Soutien, elle amorce une montée en puissance avec une mutation au Groupement Ministériel des Moyens Généraux (GMMG), plus précisément à la Direction de la Santé et des Actions Sociales des Armées (DSASA) où elle occupe respectivement les postes de Chef de Service puis médecin-Chef entre 1994 et 2003.

Le 1er janvier 2012, alors qu’elle est promue au grade de  Médecin-Général de Brigade, elle accède au poste de Directeur du Service de Santé et des Actions Sociales des Armées (DSASA) puis Inspectrice Générale du Service de Santé des Armées l’année suivante, sonnant une véritable révolution du Genre aux seins des FACI. Elle révolutionne le système sanitaire des armées par ses innovations pour le grand bien des FDS. Son acharnement pour le travail bien fait lui vaut de la reconnaissance au point qu’en décembre 2016, au soir d’une retraite bien méritée, le Général Akissi se voit une prolongation d’une durée d’un an. En janvier 2018, celle qui fait partie des cinq premières femmes officiers de l’armée ivoirienne est définitivement admise à faire valoir ses droits à la retraite. En décembre 2021, le Général Kouamé Akissi, auteure de l’ouvrage « Le parcours du combattant » a été célébrée par la Commission nationale d’hommage aux doyens (Cnhd) pour son abnégation au travail.

Adam’s Régis SOUAGA et BIPA