Le Chef d’Etat-Major Général des Armées ivoiriennes, le général de Corps d’Armée Lassina Doumbia informe dans un communiqué, la population de la région de Gbêkê du déroulement d’un “exercice militaire aéroterrestre, mené conjointement par les Forces Armées de Côte d’Ivoire et les Armées françaises (…) du 18 au 30 novembre 2024.”
Il précise que “cet entraînement vise à éprouver l’interopérabilité des moyens globaux de protection de l’espace aérien dans une perspective interalliée.”
La deuxième manœuvre militaire aérienne conjointe Armée ivoirienne – Armée Française, s’est tenue du 1er au 3 septembre 2024, à Bouaké, dans la Région de Gbêkê. Cet entraînement venait après un autre qui s’est déroulé du 24 au 25 juin dernier, et visait essentiellement à s’assurer de la conformité de la Base Aérienne de Bouaké à son contrat opérationnel, dédié à l’aviation de combat, en plus de renforcer les aptitudes opérationnelles des pilotes ivoiriens sur les nouvelles acquisitions.
Pour l’Etat-Major Ivoirien, le contrat opérationnel est simple : Assurer l’intégrité de l’espace aérien et en préserver l’inviolabilité.
C’est dans le même esprit que se déroule cet autre exercice de renforcement de capacités des soldats Ivoiriens dans un contexte sécuritaire dominé par la menace terroriste dans le Golfe de Guinée avec une force pression sur des pays voisins, au Nord de la Côte d’Ivoire.
Le nouvel “exercice engagera des moyens aériens des deux armées qui réaliseront des survols tactiques, pouvant occasionner des nuisances sonores” prévient le général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, qui par conséquent, au nom de l’Etat-Major général des Armées, “présente [les] excuses aux populations pour les éventuels désagréments, tout en s’engageant à en réduire l’impact.”
Il faut rappeler que le lundi 07 octobre 2024, à la salle d’honneur de l’Etat-Major Général des Armées, l’Officier général Français, Commandant Français pour l’Afrique, Général de Division Pascal IANNI a été reçu en audience par le général de Corps d’Armée, chef d’Etat-major général des Armées ivoiriennes, Lassina Doumbia dans le cadre de la réarticulation de l’Armée française en Afrique.
Des domaines aussi primordiaux que l’anticipation des menaces, l’influence et la guerre informationnelle ainsi que le partenariat militaire opérationnel continueront d’être renforcés tout comme les opérations conjointes.
Au nombre des chantiers imminents du nouveau commandement, la rétrocession graduelle du Camp de Port-Bouët aux Forces Armées de Côte d’Ivoire et la planification conjointe des exercices militaires.
Pour le Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA, la redéfinition de la nature de la coopération militaire constitue une véritable opportunité de montée en puissance de chaque Armée en fonction de ses besoins véritables. Aussi s’est-il réjoui de la mise en place de la nouvelle entité. A son hôte, il a dit les besoins en renforcement capacitaire des FACI afin de hausser le niveau de riposte sur tout le spectre de la conflictualité. Il a également rappelé la tradition ancienne qui lie les deux armées en matière de formation, un vivier important d’officiers ivoiriens ayant été formés en France.
Adam’s Régis SOUAGA et BIPA
