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Défense-Face au terrorisme, les chefs d’état-major de la CEDEAO redessinent de nouvelles stratégies

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La 41è session du Comité des Chefs d’état-major de la CEDEAO  a ouvert ces travaux pour une durée de 72h à Abidjan en présence du ministre d’Etat, ministre de la Défense ivoirien, mercredi 17 novembre 2021. Elle s’achève demain vendredi.

Le ministre d’Etat, ministre de la défense, Birahima Téné Ouattara a procédé à l’ouverture des travaux en indiquant aux chefs d’état-major général des Armées de la CEDEAO que « La redéfinition de la posture des partenaires au Sahel notamment Barkhane s’accompagnera immanquablement d’un bouleversement dans la riposte au terrorisme dans cette région et bien au-delà. »

« En effet, face aux menaces multiformes, hybrides et transnationales auxquelles nous sommes confrontés, nous n’avons d’autres choix que d’agir ensemble » a recommandé Birahima Téné Ouattara. Pour le ministre ivoirien de la défense, « Nous devons mettre l’accent sur la recherche de solutions réalistes et adaptées à notre environnement. »

« En agissant de la sorte, nous mettons en place les conditions d’un climat propice au développement de nos pays respectifs. Nous devons mettre en commun nos énergies et faire converger nos efforts pour des solutions globales, innovantes et immédiatement applicables. C’est tout le sens de cette session » a fait savoir M.Ouattara.

Birahima Téné Ouattara a soutenu que « Dans ce sens, l’anticipation de cette nouvelle donne s’impose pour la préservation du fragile équilibre dans ces zones ; en tout état de cause, vos réflexions durant ces 72h devront être guidées par un seul objectif renforcer la paix et la sécurité sur nos territoires » a-t-il recommandé.

A l’exception notable des chefs d’état-major du Mali et de la Guinée, conformément à la réglementation de la CEDEAO qui suspend de toutes les instances communautaires les pays dont les dirigeants sont parvenus au pouvoir par des coups d’Etat, tous les 12 autres responsables d’armée sont présents à Abidjan.

La reconfiguration du système de défense dans les pays de la CEDEAO dont certains sont en proie à la menace terroriste face au changement de l’opération Barkhane meublera les travaux d’Abidjan.

Pour sa part, le Chef d’état-major général des Armées de Côte d’Ivoire, Lassina Doumbia a soutenu que « Le rendez-vous d’Abidjan intervient à un moment déterminant pour notre sous- région au regard des bouleversements socio-politiques qu’on connaît, des mutations stratégiques observées et le constat de l’accroissement de la menace terroriste. »

« Les mutations profondes sommaires éprouvent au quotidien nos réponses sécuritaires nationales et bien des fois les surpassent » a reconnu le Général de corps d’Armée Lassina Doumbia. Il estime que  « Quand une solution individuelle a montré ses limites, l’option collective est dès lors la voie envisageable. »

« La sensibilité de certaines des thématiques que nous aborderons ici appelle à une profonde réflexion pour élaborer les déterminants de la résilience, bien de la résorption de ce qui pourrait commencer à ressembler à un effroi sans fin. Il s’agira pour nous dans une approche holistique des questions sécuritaires communes de proposer à nos gouvernants, nos mandants des mécanismes pertinents, irréversibles et immédiatement applicables » a soutenu le CEMGA ivoirien.

Avant ces travaux des chefs d’état-major des Armées de la CEDEAO, « Les chefs d’état-major de la Marine de nos armées ont eu dans ce cadre à débattre sur l’opéralisation de l’architecture de la sécurité maritime de la CEDEAO. Les conclusions de leurs travaux nous seront présentées pour les décisions à prendre

Selon lui, « La présentation de la reconfiguration de l’opération Barkhane nous permettra d’envisager la meilleure posture pour la sécurité de nos territoires et de nos populations. »

Bien présent à ce 41è comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, le Général de Police Francis Béhanzin a réitéré qu’il s’agit de « faire face à la menace terroriste. »

Il situe les objectifs de cette rencontre qui portent sur « la question de menace terroriste » qui de son avis, « devient très préoccupante » et constitue « une marque de défiance », « une rotation des forces de la CEDEAO et ceux de la task force de l’état-major, le compte-rendu du sous-comité des chefs d’état-major de la Marine, le financement de l’ECOMIG, le remboursement des arriérés dus aux pays contributeurs de troupes. »

Il a estimé qu’au sortir de ces trois jours de réflexion, il faudrait des « résolutions applicables avec une coordination politique, stratégique. »

Le Vice-Amiral de la Marine ghanéenne, Issa Yakubu représentait le chef d’état-major de l’armée du Ghana, président en exercice du Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, organe d’appui à la Commission de la CEDEAO.

Les travaux s’achèvent ce jour pour une sortie vendredi 19 novembre à Jacqueville au centre de lutte anti-terroriste.

Adam’s Régis SOUAGA

Commissaire chargé des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de la CEDEAO

Madame la Représentante résidente du président de la CEDEAO en Gambie

Le représentant du président de la Commission par Intérim en Côte d’Ivoire