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Décrispation politique- Alain Lobognon: ” Avec Dieu, Guillaume Soro rentrera bientôt au pays”

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Monsieur le Sénateur,
Madame la Sénatrice,
Messieurs les chefs de Villages,
Messieurs les chefs de Quartiers,
Messieurs les chefs de Communautés,
Chers parents,
Chers Amis jeunes,

Je suis de retour à Fresco; notre belle ville de Fresco. Fresco qui est restée au cœur de l’actualité de notre chère Côte d’Ivoire, ne disparaîtra jamais. Parce que c’est de cette belle ville du littoral que notre pays tient son nom de Côte d’Ivoire. C’est ici, en effet, que les premiers explorateurs Européens ont découvert de l’ivoire en abondance. Alors, chers parents, continuons d’aimer notre beau pays, malgré les souffrances. Ces derniers mois, vous avez beaucoup souffert. Je sais que Fresco a énormément souffert de mon emprisonnement et de l’exil de son fils Jean-Paul.
Mais, aujourd’hui est un jour de réjouissances. Les jours des pleurs sont désormais passés. Laissez donc éclater vos joies. Soyez désormais heureux. Je prends ici, l’engagement de ne plus vous faire pleurer; vous mes parents qui n’avez pas cessé de m’aimer et de m’apporter votre soutien, malgré tous les problèmes que je vous crée, à cause de mes choix politiques.

* En 1994, j’avais choisi de militer au RDR au moment où disaient certains, « le bonheur est au PDCI ».
* En 2002, je me suis retrouvé à Bouaké aux côtés de Guillaume Soro. Des voix se sont élevées pour dénoncer un choix risqué. Ma famille biologique a même perdu un enfant, avec l’assassinat dans la zone de confiance de mon cousin.
* Quand en 2011, le Pouvoir est enfin revenu au Président Alassane Ouattara, que j’ai soutenu, dès mon entrée en politique, des voix se sont élevées ici à Fresco pour me reprocher de ne pas exiger à mes parents d’adhérer au RDR, aujourd’hui RHDP.
* En 2015, après le brillant succès des Éléphants à la Coupe d’Afrique de football, j’ai été évincé du Gouvernement. Et malgré les calomnies, mensonges et méchancetés, vous m’avez célébré avec faste… en attendant qu’un jour, la vérité soit connue.

* Arrêté en janvier 2019, j’ai été emprisonné et condamné pour un tweet. À ma libération, vous ne m’avez pas rejeté. Vous m’avez ouvert vos bras. Du 23 décembre 2019 au 23 juin 2021, j’étais en prison pour mon engagement aux côtés du Président Soro Kigbafori Guillaume. J’y ai passé 18 mois bien comptés.
J’ai été condamné à 17 mois. L’Etat de Côte d’Ivoire me doit donc un mois. Je suis sorti. Je suis libre. Jean-Paul était en exil. Il est revenu.
Damana Adia Pickass était en exil. Il est rentré dans son pays et sera bientôt ici à Fresco.

Mesdames et Messieurs,
Voilà aujourd’hui 16 jours que je suis sorti libre de la prison et que j’ai retrouvé mon Épouse, ma Mère et mes Filles.
Chers parents,
Je n’aurais pas survécu à l’emprisonnement, le 2ème au cours de l’année 2019, sans les soutiens et les prières venus de toute la Côte d’Ivoire; et au delà des frontières de notre pays.

Je remercie tous ceux qui ont pris et assumé des positions courageuses en faveur de toutes les personnes arrêtées le 23 décembre 2019.
Je pense ici au Cardinal Jean-Pierre Kutwa et à tous les religieux qui ont prié pour nous. Je pense aux défenseurs des Droits de l’Homme avec à leur tête Amnesty International et le doyen Alioune Tine. Je pense à ces femmes qui ont été arrêtées en Août 2020.
À tous, je dis infiniment Merci!
J’adresse une mention spéciale à tous les avocats, ceux qui nous ont défendus et soutenus au cours de cette dure épreuve. Je leur demande de ne pas désespérer de la Justice de notre pays. Car, je crois au changement qualitatif de cette Justice.

Mesdames et Messieurs,
Je sais que de nombreuses personnes attendent ma réaction depuis que mon jeune frère Jean-Paul Beugréfoh a annoncé ma disposition à œuvrer pour mettre fin aux différends qui séparent deux Fils de Côte d’Ivoire, que rien n’aurait dû diviser. Tout à l’heure, je
reviendrai sur ce chapitre.
Mais avant, permettez-moi de vous saluer, vous ici présents, pour les prières, les soutiens et pour la mobilisation. Vous vous êtes mobilisés, lorsque depuis la prison, vous avez soutenu ma candidature lors de l’élection législative du 6 mars 2021.
J’ai apprécié ce que vous avez fait pour moi et surtout pour mon épouse, sans laquelle je ne serais pas aujourd’hui devant vous. Plus qu’une Épouse aimante, elle m’a prouvé que j’étais effectivement sa moitié. Moi, je dis qu’elle est mon oxygène. Elle est ma béquille. Elle
m’a soutenu et jamais je ne poserai d’acte pouvant la blesser.
Chers parents,
Associez-vous à moi pour dire un grand MERCI à celle que mes parents paternels ont baptisée GNIGBÉ JOSEPHINE. Merci à Amira! Merci mon COEUR.
Chers parents,
Il y a des personnes dont le soutien ne m’a également pas fait défaut durant mes longs mois d’emprisonnement. Je voudrais ici les saluer et leur dire MERCI. Merci à mes Parents, aux Femmes, aux Mamans, aux Grands-mères et aux Jeunes de Fresco.
Merci à tous les cadres et à toutes les bonnes volontés, les volontaires ceux qui ont permis l’organisation de cet accueil; MERCI notamment à mon Aîné, le Ministre Sama Damana César qui m’a fait l’honneur d’une visite à mon domicile à Abidjan. Je ne citerai pas tout le monde.

À présent, je tiens à rendre un hommage appuyé au Président Henri Konan-Bédié et à tous ceux qui m’ont soutenu lors de l’élection législative du 6 mars dernier. Je ne les citerai pas tous; mais je me rendrai chez eux à domicile pour leur manifester ma reconnaissance.

J’ai également une adresse particulière et spéciale à l’endroit de certaines personnes. Au Président Guillaume Soro : mon Frère et Ami que
mon cheminement politique m’a donné. Guillaume Soro est un Frère. Je lui dis ici MERCI et je lui demande de tenir. Car, si Dieu ne change pas les plans des humains que nous sommes, il rentrera bientôt dans son pays.

Au Professeur Koné Samba : mon autre frère et Ami que l’enfance à Bouaké m’a donné. Docteur Koné Samba est aujourd’hui un Professeur de Médecine. Il était présent aux côtés de mon Épouse au cours des déplacements dans les différentes prisons d’Abidjan, de
Grand-Bassam, et d’Agboville où il a veillé sur ma santé malgré les consignes de ne laisser aucun médecin m’approcher, comme ce fut le cas à Agboville. MERCI Professeur! Je te souhaite de réussir dans ta mission de sauver des vies.
Aux membres de la Famille. J’ai nommé le Sénateur du Gboklè, Jean-Baptiste Pany, qui n’a jamais manqué de veiller sur mes filles et Amira. Sa présence ne m’a jamais fait défaut à Grand-Bassam et à la Maca. MERCI

cher Frère. Merci pour ta présence rassurante au niveau de toute la région et pour ta voix au sein du Parlement, rappelant souvent aux collègues parlementaires que j’étais prisonnier quelque part.
J’ai également nommé mon Oncle Charles Diplo et ma Tante Georgette Abékan. Tous deux n’ont jamais abandonné mon épouse Amira. Leur présence et celles de nombreuses connaissances au procès m’ont donné de la force.

À Ange Damana. Mon Frère, mon Oncle, mon Cousin. L’ange gardien pour ma femme et mes enfants. Avec lui, mon Épouse et mes Filles n’ont connu ni l’insécurité, ni la disette. Merci Ange! Merci le Sénoufo- Godié.
À mon jeune Frère, Jean-Paul Beugréfoh. Mon porte-parole. Jean-Paul a connu l’exil du 31 octobre 2019 au 25 juin 2021. Il s’est exilé pour fuir les menaces physiques et certainement un emprisonnement arbitraire que lui avaient réservé ceux qui, à Fresco, ne font aucune
différence entre la politique et la famille. Jean-Paul est un Homme très courageux qui apprend vite. Ses observations et son soutien n’ont pas manqué à Amira quand elle avait besoin de parler. MERCI JP!

Garde ta posture et surtout pardonne à tous ceux qui ont voulu te voir derrière les barreaux. À Nana Koffi : mon suppléant. Nana Koffi est celui qui m’a choisi pour aller à cette élection. Il s’est battu avec l’équipe – campagne aux côtés de mon Épouse. J’ai vu comment Nana Koffi s’est comporté. Merci à toi mon Frère Nana Koffi. Avec lui, je veux également dire Merci à Dago Léandre, à Lobognon Grah Désiré, à Kragbé William, à N’Guessan Evrard et à tous ceux qui se sont mobilisés pour cette campagne fantastique et inoubliable.

Chers parents,
La prison n’est à conseiller à personne. Il ne faut la souhaiter, même à votre pire ennemi; surtout quand celui que vous considérez comme un ennemi est un homme politique. Depuis février 1949, les prisons en Côte d’Ivoire n’ont cessé de recevoir des Hommes politiques. L’Histoire nous enseigne que de célèbres compagnons du Président Félix Houphouët-Boigny ont été arrêtés, emprisonnés et
condamnés à de lourdes peines en 1963 et en 1964. Ces peines allaient de 15 ans à la peine de mort, en passant par 20 ans de prison à la prison à perpétuité.

À leur sortie de prison, sans l’autorisation de la Justice de notre pays, ils ont repris leurs places dans le train de la construction de la Côte d’Ivoire.
Je pense ici à tous ces Hommes d’Etat; je pense à leurs enfants, à leurs petits-enfants, à leurs familles. Je les salue et je leur dis que j’ai mesuré, dans les différentes cellules qui m’ont accueilli, les souffrances qu’ils ont tous vécu, sachant que des pères de familles, des époux,
des frères, des amis proches avaient perdu tout honneur en l’espace d’une arrestation, d’un procès et d’une condamnation.

Je pense à Amadou Koné, Lamine Diabaté, Jean Baptiste Mockey, Charles Donwahi, Kacou Aoulou, Jean Konan Banny, Ladji Sidibé, Seydou Diarra, Samba Diarra et à tous leurs amis.
Je n’ai pas été condamné à mort, ni à perpétuité, encore moins à 20 ans de prison comme ces compagnons du Président Félix Houphouët-Boigny. Mais j’ai été libéré avec d’autres après 18 mois de prison, laissant en prison des amis, des jeunes gens, tous des pères de familles
condamnés à 20 ans de prison. Je pense à Koné Kamaraté Souleymane, aux commandants Kassé Kouamé Jean-Baptiste et Koné
Ardiouma. Je pense aux Sergents-chefs Traoré Lamine, Silué Emmanuel, Souleymane Bamba, Dosso Seydou, Adama Kamagaté, Kouakou Fofana. Je demande à leurs parents, à leurs épouses et leurs enfants de continuer de prier pour leur libération. Quant à moi, je ne renoncerai à aucun sacrifice pour obtenir leur libération.

D’autres coaccusés, absents lors du long procès du 19 mai au 23 juin 2021, ont également été condamnés à 20 ans de prison, quand mon Frère et Ami Guillaume Soro, déjà condamné à 20 ans de prison en 2020, a été condamné par la Justice de notre pays à la prison à
perpétuité. C’est la Justice ivoirienne qui les a condamnés.

C’est la même Justice de Côte d’Ivoire qui condamna en 1963 et en 1964, Amadou Koné, Lamine Diabaté, Jean Baptiste Mockey, Charles Donwahi, Kacou Aoulou, Jean Konan Banny, Ladji Sidibé, Seydou Diarra, Samba Diarra et tous leurs amis.
Alors qu’ils purgeaient leurs peines en prison, le Président Félix Houphouët-Boigny les fit libérer en 1966 et en 1967, avant de les recevoir le 9 mai 1971, prenant soin de leur expliquer qu’il n’y avait jamais eu de complot visant à l’assassiner. Il leur présenta un PARDON. Et la vie continua dans le pays.

* Jean-Baptiste Mockey, condamné à mort par la Justice de notre pays, fut nommé Ministre d’Etat, Ministre de la Santé en Côte d’Ivoire.
* Jean Konan Banny, condamné à mort par la Justice de notre pays, fut nommé Ministre de la Défense en Côte d’Ivoire.
* Lamine Diabaté, condamné à mort par la Justice de notre pays, fut nommé Ministre d’Etat en Côte d’Ivoire.

Parce qu’en politique tout est possible, ils sont tous revenus de l’enfer, et ont été réhabilités par le Chef de l’Etat, le Président de la République. Il n’est pas nécessaire de rappeler que dans nos sociétés, le dernier mot, après une décision de Justice, revient toujours au
Chef de l’Etat. Notre Constitution le mentionne très bien.
Nous n’avons pas changé de pays. Nous sommes toujours en Côte d’Ivoire, le pays de nos grands-parents et de nos parents. Nous sommes en Côte d’Ivoire, notre pays. Cette Côte d’Ivoire qui sera demain la Nation de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Il nous faut donc agir aujourd’hui dans l’intérêt de tous ceux qui n’ont pas choisi d’être des Ivoiriens, mais qui sont des Ivoiriens.

Chers parents, Chers Amis,
Je vais m’adresser aux Ivoiriens qui aiment leur pays. Mais avant, je voudrais demander au trio d’âge de la politique ivoirienne; ceux qui ont eu l’immense honneur de se faire élire Présidents de la République de notre pays, de se souvenir que rien de durable ne peut être construit sans un minimum de stabilité et de paix dans le respect des différences qui font les Hommes politiques.
C’est pourquoi, j’appelle les Présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan-Bédié à donner leurs chances aux plus jeunes de prouver au Monde entier qu’en Côte d’Ivoire, l’alternance politique et démocratique est possible. Ils doivent faciliter l’émergence du 2ème Sursaut national après le 1er dont le Père, le Président Laurent Dona-Fologo, s’est définitivement retiré de la scène national, en nous
quittant le 5 février 2021.

Au Président Alassane Ouattara, je voudrais lancer un autre appel. Je lui demande de porter le manteau du Pardon comme l’a fait le Président Félix Houphouët-Boigny, après sa rencontre du 9 mai 1971 à Yamoussoukro, avec les accusés et les condamnés
des procès de 1963 et 1964. Il aura alors le mérite de celui qui aura rassemblé tous les enfants d’un pays, qui a plus que jamais besoin, désormais, de tous ses bras valides pour gagner et relever tous les paris et tous les défis.
Pour ce faire, il doit prendre et porter l’initiative d’une rencontre avec ses prédécesseurs. La Côte d’Ivoire, les Ivoiriens et les investisseurs en ont énormément besoin.
Certains me diront, à cet instant précis de mon allocution, ce qu’il en est de mon Frère et Ami, le Président Guillaume Soro, qui avait participé à toutes les réunions du Cadre permanent de concertation (CPC), aux côtés des Présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo
et Henri Konan Bédié.
Le Président Guillaume Soro doit rentrer en Côte d’Ivoire, après plus de deux ans, loin de son pays. Il doit rentrer dans son pays, parce qu’il fait partie des acteurs politiques qui comptent.

Mesdames et Messieurs,
Chers Parents,
En prison, dans mes moments de réflexion, je me suis souvenu d’un discours du Président Guillaume Soro faisant l’apologie du dialogue vrai.
C’est pourquoi, à ceux qui privilégient les injures au détriment de l’argumentation solide, je voudrais, rappeler ici, ces propos prononcés à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 3 avril 2018. Et je cite : « (…) parlons-nous donc franchement. L’effervescence et les surenchères verbales qui animent actuellement notre scène politique, ne sont pas à la hauteur des attentes
de nos concitoyens. Loin de moi l’idée, du haut de cette tribune, de me lancer dans un débat partisan et d’ajouter ma voix à ce chapelet de petites phrases, mais il me semble que nous devons tous être interpellés quand la tranquillité du pays peut s’en trouver affectée. (…)

Quand les débats tournent à la crispation, voire à l’hostilité, cela réveille de vieilles peurs enfouies. C’est pourquoi, et c’est mon avis
personnel, il convient de laisser la place au dialogue.
Le dialogue, rien que le dialogue. Le dialogue, pour ma part, dans cette circonstance, doit demeurer le maître-mot. (…) Car la division, assurément, fera notre faiblesse. Laissons donc le temps aplanir les différends. » fin de citation.

J’ai pensé en ce qui me concerne que ce temps était arrivé, quand quarante huit heures après ma sortie de prison, j’ai pris l’option de privilégier la voie du dialogue direct en m’engageant à faire baisser les tensions et à mettre fin aux désaccords entre le Président
Alassane Ouattara et mon Frère et Ami Guillaume Soro, ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

J’ai aujourd’hui l’intime conviction que très bientôt, deux Hommes, Fils du même pays, vont mettre fin aux querelles nées d’une mauvaise communication, voire une absence de communication. Il s’agira d’amener les deux Personnalités à se reparler comme ils le firent jadis,
avant leurs désaccords.

Renouer le fil du dialogue est possible. C’est le contraire qui devrait inquiéter ceux qui ont des doutes. Je prends en compte ces autres propos du Président Guillaume Soro, qui le 1er janvier 2007, déclarait et je cite : « Nul n’a le droit de refuser le dialogue et la concertation, si l’objectif poursuivi est la recherche de la paix. (…) Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Notre détermination à œuvrer pour le retour de la paix chez nous, doit enfin nous obliger à résoudre ensemble nos problèmes dans la vérité, la justice et la reconnaissance des droits et devoirs de chacun. » fin de citation.

Il me plait également d’inviter tous les partisans de la Paix à prendre le train de la réconciliation, ce train si cher au Cardinal Jean-Pierre Kutwa. Car, cette crise n’a que trop duré. Elle a déjà fait assez de victimes. Elle doit prendre fin et céder la place à des opportunités de bien-être et de progrès en faveur du Peuple qui peine convenablement à se nourrir, à se soigner, à se loger, à se déplacer et à inscrire ses enfants dans des écoles pour une éducation de qualité.

Mesdames et Messieurs, Chers Parents,
Mon engagement en faveur de la Réconciliation ne date pas de mon séjour en prison. En effet, c’est le 9 juin 2017 que j’avais lancé un appel pour le Pardon et la Réconciliation, qui à l’époque avait été très mal perçu par certains ennemis de la Paix en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, je salue encore la décision du Président de la République qui, en août 2018, a permis de sortir de prison l’ex Première Dame, Simone Gbagbo et de nombreux hauts cadres et militants du FPI, arrêtés à la suite de la crise post électorale de 2010. C’était l’une de
mes nombreuses requêtes publiques.

Récemment en fin d’année 2020, des leaders politiques ont encore bénéficié d’arrangements judiciaires et politiques, fruit du dialogue politique. Je tiens encore à saluer le courage et la volonté politique qui ont permis aux Présidents Alassane Ouattara et Henri Konan-Bédié, de s’asseoir autour d’une table pour discuter et faire tomber la tension en novembre 2020. Cette même volonté a permis d’organiser le retour tant attendu du Président Laurent Gbagbo sans que le ciel ne tombe sur notre pays.

Malheureusement, de nombreux compatriotes, civils et militaires sont toujours détenus, certains depuis plus de 10 ans; et d’autres à la faveur de la dernière crise liée aux violences de la désobéissance civile en 2020. On y compte des militants et responsables du PDCI-RDA et du FPI, et également de nombreux étudiants. Je voudrais ici plaider en demandant au Président de la République d’utiliser ses pouvoirs constitutionnels afin de permettre à Paulin Aguédé – Roch Dago – N’Dri Narcisse et à tous les autres en prison, de recouvrer la joie de la liberté.

Mesdames et Messieurs, Chers Parents,
Si des individus dénoncent une future Paix de braves entre le Président de la République et l’ancien Président de l’Assemblée, c’est parce que, pour eux, cette initiative va mettre fin aux avantages financiers que leur procurent les crises en Côte d’Ivoire. Ce qui a toujours compté pour moi, ce sont les intérêts de mon pays. J’aime mon pays.
À présent, j’ai besoin de votre accord et de vos bénédictions pour ma mission. Alors je vous pose cette question : « Dois-je renoncer à mon engagement visant à mettre fin aux désaccords entre le Président de la République et mon Frère et Ami Guillaume Soro? »
Votre Non massif ici, ce 9 juillet 2021, est pour moi, un soutien à poursuivre et des bénédictions pour ne pas abandonner.

Ce Non est également, pour moi, l’accord que me donnent les Ivoiriens de toutes les régions de Côte d’Ivoire qui ont les oreilles tendues ici à Fresco.
Malgré les injures, calomnies, méchancetés et autres grossièretés déversées sur les réseaux sociaux, j’irai jusqu’au bout.

 

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire!
Je vous remercie.